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Derrière l’enseigne rose, l’extase

 

Sur le vif - Vendredi 11.02.11 - 19.10h

 

Dans un débat, juste à l’instant, sur la RSR, qui l’opposait à Nathalie Ducommun et Roger Nordmann (singularité triangulaire que je vous laisse apprécier), Christian Lüscher a dû se sentir bien seul. Il a osé, sur la radio d’Etat, émettre, de l’extrême Finistère de ses lèvres, l’idée que, peut-être, l’avenir de la Suisse n’était pas dans l’extase de l’intégration à l’Union européenne.

 

Honte à lui. Haro sur le baudet. Sèche leçon du pasteur Nordmann, parce que Lüscher ose qualifier « d’adversaires » nos chers partenaires de l’UE. Remis à l’ordre, l’avocat évoque, avec le sourire, une « déformation professionnelle ». Cela ne suffit pas à notre rigoriste : « Vous n’êtes pas ici comme avocat ! », lui lance-t-il sur le ton si aimable de Fouquier-Tinville s’adressant à Louis Capet. Pour Nordmann, la souveraineté, c’est l’intégration. Toute opinion dissidente est immédiatement qualifiée de « repli » ou de « peur identitaire ».

 

Elle est belle, l’Europe. Elle est belle, la tolérance. Elles étaient si belles, les maisons qui portaient ce nom. Il y avait, devant, des enseignes roses. C’était comme le socialisme. On y allait pour partager le plaisir. On en sortait tout seul avec sa peine.

 

Seul, Lüscher, ce soir ? Oui, face aux deux autres pointes du triangle.

 

Mais seul avec 75% des Suisses, c’est un isolement plutôt supportable, non ?

 

Pascal Décaillet

 

 

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