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Saint-Gall – Shanghai, en voiture s’il vous plaît !

 

Sur le vif - Dimanche 16.01.11 - 18.52h

 

Il vient d’avoir une belle image, le Flandrin des glaciers, à l’instant, sur la RSR : commentant le passage de Thomas Müller, PDC saint-gallois de longue date, maire de Rorschach, conseiller national, à l’UDC, ce qui est un vrai sale coup pour la démocratie chrétienne suisse, Christophe Darbellay a parlé d’un grand écart digne d’un déménagement de Saint-Gall à Shanghai !

 

Il se pourrait bien que pour certains, dans les années qui viennent, le voyage Saint-Gall – Shanghai se banalise au point de devenir la règle, une sorte de pèlerinage, ou de sortie de contemporains. Le mot « PDC » n’existe, au niveau fédéral, que depuis 1971. Auparavant, dans les cantons où cette mouvance était encore connotée de quelques valeurs, on l’appelait, et c’était bien plus clair, « les conservateurs ». C’est un très beau mot, plus fier, plus digne, plus franc, tout comme d’ailleurs « les réformateurs », ou même « les révolutionnaires ». En politique, il n’est point de honte à afficher la couleur. Celle des conservateurs, ce fut longtemps le noir.

 

Alors voilà, si Thomas Müller juge bon de grimper dans l’express de Shanghai, c’est qu’il doit bien avoir de solides raisons. A l’aile droite du PDC, côté Valais, mais aussi Suisse centrale, Suisse orientale, ainsi que dans une frange non négligeable du PLR, il y a des gens qui ont besoin de repères plus clairs. Pour les derniers cités, ils commencent à en avoir un peu assez de la florentine complexité de la pensée de Fulvio Pelli. Alors, la directissime pour Shanghai les chatouille et les gratouille de plus en plus.

 

Encore un ou deux coups comme ceux du 28 novembre dernier, où l’axe PDC-PLR a joué la copie contre l’original, et, d’ici dix ou quinze ans, le Saint-Gall – Shanghai sera noir de monde. Il faudra même réserver, pour être sûr d’y avoir une place.

 

Pascal Décaillet

 

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