Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Jeudi 06.05.10
Il suffit de passer huit secondes face à Claude Béglé pour comprendre que l’homme est un maelström. Une tornade. Une bombe atomique. Dès la première fois qu’ils ont dû le voir, les apparatchiks de la Poste ont dû se jurer d’avoir sa peau. A tout prix. Et par tous les moyens.
C’est qu’il aime la vie, le bougre. Il aime le pouvoir. Il aime dominer. Et il le montre. Et il le dit. Et, plus il parlait, plus les autres, jaunes d’effroi, devaient s’étrangler de jalousie. Douleurs ventrales. Malaise. Eructations. Ca les gratouillait, ça les chatouillait, ça les brûlait. Raus, Béglé ! Vengeance.
Et ils ont fini par avoir sa peau : c’était tellement plus simple de virer l’emmerdeur. Plus peinard. Plus syndical. Surtout, pas de remous. Au lit ! Bon, maintenant, il est à Genève, cet homme-là, il va s’occuper des « cleantechs », personne ne sait exactement ce que c’est, mais peu importe : il est là.
Il est là, et Genève tient une aubaine. Parce que, question énergie, c’est Verbois multiplié par le salaire de Mouchet. Tiens, je vais vous dire, mais c’est perso, les cleantechs, c’est un peu sous-modulé : c’est l’Etat qu’on aurait dû lui donner, allez disons les sept Départements, et puis en prime la SSR. Pour la privatiser rapidos. Et puis les SIG, les TPG, la FAD, et même en prime le Palais Mascotte. Histoire de vivre. Oui, simplement vivre.
Pascal Décaillet