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Bonny and Clyde

 

Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Lundi 29.03.10

 

Bon voilà, on aurait peut-être préféré Faye Dunaway et Warren Beatty, mais au final ce sera Bonny (Didier) face à l’ignoble Clyde Barrow, l’irruption des trottoirs de Buenos Aires dans le marais très centriste de la démocratie-chrétienne genevoise. Clyde, c’est Chevrolet, le Moa qui se joue des Mao, moitié tonga, moitié tango : le très sage Bonny avait tout prévu, sauf le fou. Un destin décidément contraire lui aura sorti le fou.

 

Bonny, parfaite forme physique, pas un gramme de trop, directeur d’école primaire, 14 ans de Municipal, passage-éclair au Grand Conseil, veste sur mesure (du cousu main) le 11 octobre, c’est la solution sage. Il ne froisse personne, s’entend tellement bien avec la gauche, adore Sandrine Salerno, tellement chrétien, tellement social, que François Gillet, en comparaison, pourrait passer pour un noir d’Entremont, une sorte de Rembarre, grognard, grognon.

 

L’autre, le fou, qui fantasme l’érection de mille tours, roule à mort pour l’immobilier, affiche un appétit de conquête qui n’a d’égal que son appétit tout court, c’est l’anti-Bonny. Et Bonny, c’est l’anti-pampa. Heureux parti qui aura à trancher, en avril, dans l’un des binômes les plus suavement biscornus depuis les très regrettés Stan Laurel et Oliver Hardy. Celui qui croyait au ciel. Celui qui y croyait aussi. Reste à ajuster l’échelle. Bonne chance, Bonny. Bonne chance, Clyde.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

 

 

 

 

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