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Bobos verts

 

Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Lundi 08.03.10

 

Les spots dans les cinémas, toujours recommencés, les pubs sur les trams, matraquantes, auront produit leur effet : la loi sur l’énergie est passée. Les quartiers populaires ont voté non, les nantis ont dit oui, les milieux immobiliers ont mis quelques sous, nous ne saurons toujours pas ce qu’est un joule, mais nous voilà partis vers le grand bonheur vert. Auquel s’ajoute, plus prosaïque, celui de centaines d’entreprises en isolation basées à Genève. Ah, les braves gens !


Hypothèse : et si tout cela n’était qu’un vaste lavage de cerveau. Le cadeau d’adieu des douze ans de magistère idéologique de Robert Cramer. Le progrès écologique pistolet sur la tempe, parce que si tu dis non, coco, alors tu devras t’arranger avec la noirceur de ta conscience parce que tu conduis la planète à sa perte. Et la planète, c’est Genève, parce que Genève, c’est un monde en soi.


On a beaucoup parlé des bobos roses. Et si on parlait un peu des bobos verts. Dans la main gauche, le chasselas, dans la droite l’épée de l’Archange, un soir d’Apocalypse. Et vive la nature, les poissons, les oiseaux, et si t’est pas d’accord, c’est la faute à Rousseau. Et s’ils veulent te faire taire, dans l’absolu unique de leur pensée, le Rayon vert de leurs fantasmes, c’est la faute à Voltaire. Et si ma mère n’y comprend rien, c’est la faute à Cramer.

 

Pascal Décaillet

 

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