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12 décembre : vendanges tardives


Sur le vif  -  Mercredi 24.09.08  -  11.45h

 

C’est fait : le Conseil national, par 104 voix contre 83 et 6 abstentions, vient de rejeter le programme d’armement 2008 de la Confédération. Ce refus, né d’une alliance de circonstance entre la gauche et l’UDC, n’est que la vendange tardive du coup du 12 décembre 2007. Il marque les limites d’un système, décidément à bout de souffle.

Née d’un coup de force dont les auteurs, sur le moment, n’ont pas cru bon de mesurer les conséquences, cette législature n’est-elle destinée qu’à être celle des majorités de hasard, du désordre idéologique, de l’absence totale de programme, de plate-forme, de cohérence ? Un pays où la droite dure et la gauche s’associent contre un centre-droit désormais incapable de rassembler une majorité autour de lui, n’est plus un système viable. C’est le pays du hasard, de tous les coups permis, des lynchages, des vengeances sur des personnes (comme l’UDC sur Samuel Schmid). Il n’y a plus ni cohérence ni clarté : cette concordance-là n’a plus aucun sens.

A la vérité, entre les socialistes et l’UDC, il y a un parti de trop dans la coalition gouvernementale. Il n’est plus possible, plus raisonnable, et même tout simplement plus décent de laisser cohabiter deux idéologies politiques aussi antagonistes dans un même gouvernement.
Aucune autre grande coalition, dans le monde, y compris dans des pays habitués à cette formule, comme l’Allemagne ou Israël, ne supporte la présence conjointe d’adversaires aussi diamétraux.

C’est cela, la leçon politique de ce refus du programme d’armement. Les chars, les avions, nous en parlerons plus tard.

 

Pascal Décaillet

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