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Un Nicolas Bideau pour le théâtre suisse !



Un superbosseur, SVP. Superglandus s’abstenir.



Vendredi 15.08.08 – 08.40h

Excellente idée lancée il y a quelques minutes par Anne Bisang, dans un billet sur la Radio Suisse Romande : doter le théâtre suisse d’un Nicolas Bideau. Un coordinateur. Un homme ou une femme d’idées, de projets et de passerelles, bien au-delà des barrières cantonales et communales.

Oui, le théâtre suisse, ou plutôt le théâtre en Suisse, a besoin d’un personnage de ce genre. Il ne s’agit ni d’un ministre de la Culture, ni surtout d’un super programmateur, mais simplement d’un générateur d’enthousiasmes, de rencontres, au niveau national. Un bosseur, évidemment, avec résultats concrets au rendez-vous, pas un superglandu de coktails. Surtout pas !

Le théâtre suisse fourmille de talents. Rien qu’entre Genève et Lausanne, l’offre est impressionnante. On travaille avec la France, on s’échange des spectacles, on fait tourner des productions. À l’intérieur de la Suisse romande, mais aussi avec la Suisse alémanique (Zurich est une ville majeure du théâtre), on pourrait le faire davantage. Un « facilitateur », en l’espèce, évidemment porté sur les deux cultures, sans oublier notre partie italophone, ne serait pas de trop. Tourné vers l’étranger, aussi, à commencer par cette Europe qui nous entoure, et à laquelle, culturellement, nous appartenons entièrement.

Mais davantage qu’un ciment, c’est d’un propulseur que le théâtre de Suisse a besoin. Un accoucheur d’idées nouvelles, portant son regard au-delà des fiefs, des prés carrés, des bastions, et même parfois des clans familiaux dont ce domaine cultive jalousement le secret. Juste un homme, ou une femme. Juste un poste. Pourquoi, d’ailleurs, devrait-il émaner à tout prix d’une fonction publique fédérale dont le dynamisme révolutionnaire n’est pas exactement la griffe ? D’autres modalités de financement, largement, sont possibles.

Un apparatchik de plus ? Surtout pas ! Il n’y en a que trop. Non, juste une femme ou un homme animé par la double passion du théâtre et de la Suisse. Faire vivre ce pays, non seulement par son modèle politique, qui nous est envié loin à la ronde, non seulement par un travail acharné pour surnager dans l’économie mondialisée, mais aussi par le génie de ses artistes. Défini comme cela, ce poste n’est pas seulement souhaitable. Il devient presque urgent.

Pascal Décaillet






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