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Choisir son camp

 

 

Chronique parue dans la Tribune de Genève du lundi 19.11.07

 

La non-élection de Guy Mettan, jeudi soir, à la première vice-présidence du Grand Conseil, ne se résume pas à une somme d’aigreurs contre un seul homme. Il y a peut-être un problème Mettan face à ses pairs. Mais il y a surtout, à Genève, un problème avec le PDC. L’extrême centre, comme donnée de départ, c’est la négation du choix et du courage, la négation de la politique.

 

Autant, ce printemps, face aux affiches sur les pacsés, les réactions de MM Bonny et Barazzone étaient compréhensibles, autant il serait suicidaire, pour l’Entente, de continuer de faire comme si l’UDC, premier parti du canton depuis le 21 octobre, n’existait pas. Il ne s’agit pas de s’aimer, mais d’établir, rationnellement, une base de dialogue.

 

Pour y parvenir, deux conditions. D’abord, l’UDC genevoise doit s’engager à mettre au pas, dans ses propres rangs, les quelques énergumènes qui nous sortent régulièrement des affiches plus proches de Vichy que de l’esprit républicain. En contrepartie, il est urgent que le PDC, parti de l’Entente depuis sept décennies, se souvienne qu’il appartient, avec toutes les nuances sociales qu’on voudra, à la grande famille de la droite. Et à nulle autre. Cette appartenance, le PDC doit la rappeler, fermement, à son aile chrétienne-sociale.

 

A cet égard, l’appel de Jacques Neirynck, le week-end dernier, à soutenir la gauche vaudoise, ajoute quelques couches supplémentaires de brouillard dans un slalom où seuls les piquets, dressés verts le Ciel, semblent avoir encore quelque prétention à la droiture.

 

Pascal Décaillet

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