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Liberté - Page 500

  • Comment les choses DEVRAIENT ÊTRE !

     

    Sur le vif - Dimanche 10.05.20 - 16.15h

     

    En aucun cas, l'ordre du jour du Conseil municipal de la Ville (ni, d'ailleurs, d'un quelconque délibératif de l'une de nos 45 Communes) ne devrait regarder le Canton. C'est cela, dans la Constitution, qu'il faut changer !

    En aucun cas, un Conseiller d'Etat ne devrait se sentir autorisé à juger de l'importance de tel ou tel point inscrit à l'ordre du jour.

    La Commune genevoise doit s'affranchir des petits fonctionnaires cantonaux jacobins qui, au nom de la mission "d'Autorité de surveillance", passent leur temps à lui chercher noise.

    C'est dans ce sens que la Constitution doit être amendée. Merci de ne pas me rétorquer "C'est comme cela". Je sais bien que c'est comme cela ! Je vous dis, moi, comme citoyen, comment les choses à mes yeux, dans un ordre nouveau, dûment modifié par le souverain, DEVRAIENT ÊTRE.

    Il me semble que c'est clair.

     

    Pascal Décaillet

  • 10 mai 40 : la fin d'un monde

     

    Sur le vif - Dimanche 10.05.20 - 00.42h

     

    Il y a, jour pour jour, 80 ans, l'attaque à l'ouest. Six semaines d'une offensive foudroyante, l'une des plus impressionnantes de toute l'Histoire militaire. Au bout du chemin, pour la France, la plus grande défaite de son Histoire. Défaite militaire, mais défaite morale surtout. Lire Marc Bloch. Lire Julien Gracq, lieutenant et accessoirement génie de l'écriture.

    Défaite intellectuelle. Défaite conceptuelle : pétri de certitudes défensives, on n'a rien vu venir, on a préparé la guerre d'avant, celle qu'on avait gagnée. On s'est pétrifié dans la routine, dans ses certitudes.

    On s'est enfermé dans une immense forteresse, autour de laquelle rien, au moment décisif, ne s'est passé. Désert des Tartares. On s'est confiné. Oui, confiné ! Là où le destin se jouait dehors, en plein air, dans le monde du mouvement, de la force mécanique, des liaisons interarmes coordonnées par radio. Et non par le vieux téléphone de campagne !

    Ces six semaines, depuis quarante ans ou plus, je les ai étudiées jour après jour, parfois heure après heure. Six semaines d'une exceptionnelle densité dramatique. Avec des points de bascule (le passage de la Meuse), des moments de rupture, la permanence du mouvement, des Allemands parfois dépassés par l'ampleur de la victoire. Pourquoi Hitler, un moment, arrête-t-il la division victorieuse de Rommel, qui vient de percer les Ardennes, fonce vers l'ouest, direction mer du Nord ?

    Et des Français qui, contrairement à une légende tenace (dûment entretenue par Vichy, qui veut charger la prétendue impéritie du Front populaire), se battent, font ce qu'ils peuvent. Mais n'arrivent pas : ils ont affaire à trop forte partie.

    Et finalement, l'effondrement. La fin d'un monde. Pas seulement la fin de 70 ans de Troisième République. Non, la fin de beaucoup plus que cela. Il faut aller chercher plus antérieurement, plus loin, dans les entrailles de l'Histoire de France.

    Défaite militaire. Défaite politique. Défaite morale. Défaite spirituelle, même, peut-être.

    La France ne s'en est pas remise.

     

    Pascal Décaillet

  • La jouissance du pète-sec

     

    Sur le vif - Samedi 09.05.20 - 12.50h

     

    Genève est un Canton suisse. Le statut de la Commune doit y être ancré, dans la Constitution cantonale, conformément à ce qu'il est dans l'esprit de notre démocratie nationale : l'échelon premier de proximité, majeur, souverain.

    Ne pas l'avoir fait lors des travaux de la Constituante s'avère un monumental raté. Et laisse la place à des dérives jacobines du Canton, à la française. Où tel secrétaire général adjoint d'un conseiller d'État se croit paré, dès qu'il prend la plume pour écrire à la première citoyenne de la deuxième ville de Suisse, des pouvoirs d'un chef de cabinet place Beauvau, voire des attributs verticaux de la préfectorale.

    Tout cela doit cesser. Toute cette arrogance, surgie droit de l'ère Longchamp. Tous ces pète-sec qui, de leur bureau douillet où ils servent le Prince, s'adressent à des élus du peuple comme à des valets.

     

    Pascal Décaillet