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Liberté - Page 386

  • La gauche et l'altérité sublimée

     
    Sur le vif - Samedi 10.04.21 - 10.27h
     
     
    Jean Ziegler se passionne pour le sort des migrants.
     
    On aimerait sentir, chez lui, la même fougue en faveur de nos jeunes sans emploi ni avenir, nos retraités qui n'en peuvent plus d'attendre la maigre rente de fin du mois, nos Suisses dans l'extrême précarité, nos sédentaires depuis des générations, dont les familles ont fait ce pays, à tous les niveaux, sans se croire obligées de céder à l'ivresse spéculative du mondialisme.
     
    On aimerait percevoir, chez la gauche, le même élan de solidarité pour les nôtres que pour l'altérité.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Logement : merci de penser à la classe moyenne !

     
    Sur le vif - Samedi 10.04.21 - 08.54h
     
     
    Logement : il est raisonnable et pertinent de songer aussi à la classe moyenne. Et de mettre une limite à la frénésie de "logements sociaux" imposée par la gauche idéologique à la Praille. Le projet de loi et la motion de la droite vont dans le bon sens.
     
    Ponctionnée jusqu'à la moelle par la pression fiscale, ne bénéficiant d'aucune subvention, aucune assistance, n'étant là que pour cracher son pécule et le remettre à l'Etat, la classe moyenne doit avoir au moins - dans le premier temps d'une vaste reconquête de ses droits - la possibilité de trouver un logement à Genève.
     
    Pendant ces deux ans de gouvernement de gauche, la droite genevoise, majoritaire au Parlement et surtout au sein du peuple (60% le 28 mars), doit se montrer inflexible, frontale et unie.
     
    Dans les actes. Mais aussi, dans le vocabulaire : elle doit refuser de reprendre les mots de la gauche, à commencer par la liturgie verbale des Verts. Du courage, que diable !
     
    Les deux prochaines années seront passionnantes.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Richard Strauss : le chant de nos corps, jusqu'aux os !

     
    Sur le vif - Vendredi 09.04.21 - 17.50h
     
     
    Pas un seul jour sans que je ne songe au miracle que représente pour moi l'oeuvre instrumentale de Richard Strauss (1864-1949). Pas seulement les opéras, ça on sait ! Pas seulement les Lieder, assurément sublimes ! Mais l'oeuvre instrumentale. Le sens infini, wagnérien, du "motif". L'art de la variation. Le champ de vie et d'éclosion accordé à chaque instrument, comme chez Debussy, chez Bartók.
     
    Dès l'adolescence, j'étais tombé amoureux des opéras de Strauss. Et puis, j'ai travaillé sur Hofmannsthal, il y a une quarantaine d'années, et là je suis entré encore plus dans Strauss, tant les deux hommes, le librettiste et le musicien, le dramaturge et le compositeur, étaient faits l'un pour l'autre. Miracle d'une rencontre, comme Brecht et Kurt Weill, Mozart et Da Ponte, Alban Berg et Frank Wedekind, l'auteur de Lulu.
     
    Fasciné par cette fécondité viennoise (sans oublier jamais que Richard Strauss fût Munichois), j'ai mis des années à me rendre compte de l'incomparable qualité de l'oeuvre instrumentale de l'auteur des Métamorphoses. Hier encore, sur le coup de minuit, j'écoutais sur Mezzo "Aus Italien", sous la remarquable direction de la cheffe Ariane Matiakh. Il y a, dans la musique de Richard Strauss, l'usage des cordes et des cors, dès sa jeunesse wagnérienne et jusqu'à sa mort, quelque chose qui me semble de nature à faire vibrer nos os, nos vertèbres, nos côtes. C'est une musique tellurique. On y entend la terre.
     
    Je consacrerai un épisode de ma Série Allemagne, dans les mois qui viennent, à l'exceptionnelle collaboration qui fut, au tournant des 19ème et 20ème siècles, celle entre Hugo von Hofmannsthal et Richard Strauss. L'Autriche et la Bavière sont de grandes nations. On y tutoie les sommets.
     
     
    Pascal Décaillet