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Sur le vif - Page 1006

  • Glières oui, Fouquet’s non merci !

     

    Sur le vif - Vendredi 03.06.11 - 09.43h

     

    En se rendant aux Glières, il y a quelques jours, Nicolas Sarkozy a accompli un geste fort et simple. Il était là où doit se rendre le président de la République, là où on l’attend, sur ces « Lieux de mémoire » dont parle si génialement, en trois volumes inoubliables, l’historien Pierre Nora. Aux Glières, en février et mars 1944, des hommes, souvent très jeunes, sont morts pour la France. Ils n’avaient aucune chance d’en réchapper, tout le pays était encore occupé, ils se sont battus quand même. Honneur à eux.

     

    J’aurais voulu être aux Glières le 2 septembre 1973, lorsque Malraux y a prononcé son discours, je me suis contenté, dans les décennies qui ont suivi, d’écouter quelques milliers de fois le sillon du vinyle. Étrange fin d’été, Malraux en Haute-Savoie, et, quelques jours après, la démocratie, au Chili, qu’on assassine. J’avais quinze ans, je lisais Rimbaud, j’étais ébloui, semaine après semaine, par le « Nouvel Observateur », auquel mes parents avaient eu l’intelligence de m’abonner.

     

    Peu importe que Nicolas Sarkozy soit petit ou grand, crédible ou pas, ni même, au sein de la droite, qu’il incarne une tendance évoquant davantage l’obédience pour les forces de l’Argent que l’austérité de marbre de la mémoire républicaine. Peu importe ! Ce voyage des Glières, il l’a fait. Dans la neige, il s’est incliné. Il était dans son rôle, dans ce que les Français attendent, du fond de l’Histoire, du premier d’entre eux. Les Glières, oui, le Fouquet’s non merci ! Rien de grave, rien de scélérat. Juste une question de goût.

     

    Pascal Décaillet

     

     


  • Tous PDC, vite !

     

    Sur le vif - Et dans l'enivrant parfum de l'encensoir - Mardi 31.05.11 - 17.10h

     

    Succulent communiqué du PDC genevois, qui félicite le président du tout nouveau PLR, Alain-Dominique Mauris : « Reconnu comme un libéral humaniste, M. Mauris saura sans aucun doute défendre une ligne politique et des valeurs que le PDC partage ».

     

    En d’autres termes : ce qu’attend le PDC d’une personnalité libérale-radicale, c’est qu’elle soit… PDC !

     

    Et si, dans l’œcuménique foulée, l'UDC, les Verts et les socialistes pouvaient aussi faire du PDC, et hop disons aussi le MCG, la vie ne serait pas plus belle, non ?

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Petit Grégory, grands gueulards

     

    Sur le vif - Dimanche 29.05.11 - 12.07h

     

    La Soupe recevait ce matin le jeune Valaisan Grégory Logean. Comme d’habitude, lorsqu’elle accueille un UDC, elle lui a laissé un temps de parole moyen de 2 secondes, 766 millièmes, entre deux interruptions gueulardes. Record de Céline Amaudruz battu, à l’arraché.

     

    La Soupe n’a pas interviewé Logean. Elle s’est mise en ondes elle-même, ne laissant pas à l’invité la moindre chance de commencer une phrase. Toute fière de son immense courage. Vous pensez : oser terrasser la bête immonde ! Thomas Mann, contre Hitler.

     

    Cette noble témérité, toute inaudible qu’elle soit, aurait à la limite quelque légitimité si elle s’appliquait indifféremment à tous. Las ! Lorsque l’invité est Vert et bien pensant, ou radical genevois éclairé, c’est une autoroute qu’on lui offre.

     

    Comme d’habitude, la direction de la RTS ne dira rien. Comme d’habitude, le système de Weck, où l’autocensure régente de sa férule l’inconscient des bonnes âmes, fonctionnera. Comme d’habitude, on se retranchera derrière la liberté d’expression.

     

    Et comme d’habitude, l’UDC, le 23 octobre, gagnera les élections.

     

    Pascal Décaillet