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  • Juste une mazarinade de passage

     
     
    Sur le vif - Lundi 08.07.24 - 15.12h
     
     
    En nombre de voix, le RN arrive largement en tête, même au deuxième tour.
     
    Donc, si l'élection était à la proportionnelle, le RN serait dès aujourd'hui à Matignon.
     
    Seulement voilà, nous sommes dans le système majoritaire, à deux tours. Le jeu des alliances, y compris totalement contre-nature, a permis le micmac de Macron pour se maintenir au pouvoir. Dont acte, c'est le jeu.
     
    Mais tout de même. Un système qui met sur la touche le premier parti du pays, celui de la plus forte progression !
     
    Tous ces millions de Français dont les idées ont triomphé aux européennes, puis au premier tour des législatives, il faudra bien que le futur pouvoir, quel qu'il soit, sache écouter leur message.
     
    Face à cette masse montante, partout en Europe, l'utilisation rusée, madrée, d'un système à bout de souffle, comme vient de le faire Macron, ne constitue en rien une réponse à long terme. Juste un expédient, une mazarinade de passage, pour se cramponner, encore un moment, sous les lambris de l'Elysée.
     
    À cela s'ajoute, j'y reviendrai peut-être, une très mauvaise campagne du RN dans l'entre-deux-tours. Dans le choix des thèmes, coupés de leurs racines populaires et sociales, embourgeoisés à l'extrême. Et, disons-le une fois pour toutes, dans le choix du casting.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Et l'enfant perdu se bricola une nouvelle digue !

     
    Sur le vif - Lundi 08.07.24 - 00.001h
     
     
    Souveraineté nationale. Souveraineté industrielle. Fin des délocalisations. Souveraineté agricole. Respect des paysans. Protectionnisme industriel et agricole. Respect de l’environnement. Régulation draconienne des flux migratoires. Retour à la nation, comme unité de référence. Cohésion sociale. Respect des ouvriers. Pouvoir d’achat.
     
    Ce sont là les nécessités vitales de la France. Le reste, les hystéries verbales des Parisiens sur les chaînes privées (toutes, je dis bien toutes), le micmac de Macron pour se maintenir encore quelques mois, tout cela c’est du blabla.
     
    Un message très fort a été donné par le peuple français aux européennes, puis au premier tour des législatives. Le système pourri des alliances, totalement contre-nature, de deuxième tour, a permis au pouvoir en place de se bricoler un répit, aussi dérisoire que méprisable.
     
    Tout le macronisme, depuis sept ans, n’est que le constant bricolage d’un répit, pour permettre à l’Ancien Monde, libéral, libre-échangiste, européiste et mondialiste, de survivre encore un peu.
     
    Tout le macronisme n’est qu’une Ligne Maginot, une Muraille de Chine, contre la puissance inexorable du réel : la montée du sentiment national, l’aspiration des peuples d’Europe à prendre en mains directement leurs destins.
     
    Cette montée de la nation n’a de sens que si elle s’accompagne d’une puissante aspiration à la justice sociale. Sans cohésion à l’interne, pas de nation.
     
    Le libéralisme mondialiste des trente dernières années, dont Macron est un enfant perdu, doit être éradiqué, avec la dernière énergie. Nos pays ont besoin d’une économie forte, dynamique, imaginative, tournée vers le marché intérieur, au service du peuple, de son épanouissement, et non au profit de quelques-uns.
     
    La France, grande nation façonnée par un État fort, doit redevenir l’emblème de cette cohésion sociale, comme elle le fut entre le 25 août 44 et le 20 janvier 46, à la Libération, dans le Gouvernement provisoire, volontariste et inspiré, de Charles de Gaulle.
     
    Macron, l'enfant-roi dans son palais des glaces, l'enfant perdu du libéralisme mondialiste, se bricole une nouvelle digue, triste destin, triste dessein !
     
    Un jour ou l’autre, le printemps des peuples aura raison de la Muraille de Chine.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Joséphine, la radio, le temps qui passe

     
    Sur le vif - Dimanche 07.07.24 - 11.56h
     
     
    Je n'ai écouté, dimanche dernier et ce matin, que les deux premiers épisodes, mais je puis déjà l'affirmer : la Série d'été de la RSR sur Joséphine Baker est absolument remarquable. Tout comme l'avait été, il y a quelques années, celle sur François Hardy.
     
    Remarquable, pourquoi ? D'abord, pour ses qualités radiophoniques intrinsèques, où le récit se mêle à la musique, le passé au présent, les rythmes alternent, le verbe évoque, c'est cela l'essence même de la radio.
     
    Remarquable surtout, parce que les deux premiers épisodes de cette Série font appel à l'Histoire, bien avant la naissance de Joséphine. Et là, enfin, cette grande connaisseuse des Etats-Unis qu'est Nicole Bacharan peut montrer, tellement plus qu'en trois minutes d'interview formatée sur Trump ou sur Biden, toute l'étendue de sa compétence et de sa passion pour l'Amérique.
     
    L'Histoire de l'esclavage aux Etats-Unis. Avant, pendant et après la Guerre de Sécession, un esclavage de facto maintenu, des décennies après l'abolition, après Lincoln. L'esclavage dans le Missouri. La séparation des Noirs et des Blancs, partout dans l'espace public. Les lynchages. Ce qui demeure de tout cela, en ce 3 juin 1906 à Saint-Louis (Missouri), lorsque Joséphine vient au monde.
     
    Plus que tous les autres, la radio est le média du temps qui passe. Ce que les historiens appellent diachronie, la perception du réel dans sa durée. On dirait, pour un peintre, la vision dans l'espace, le champ, la perspective. Par la culture du locuteur, sa passion historique, le choc du verbe et des sons, la radio met en ondes l'Histoire avec une ductilité qu'aucun autre média n'égale. Cette Série, prometteuse comme l'aube d'un été, en est un vivant exemple.
     
     
    Pascal Décaillet