Sur le vif - Lundi 02.10.23 - 14.29h
Putsch anti-parlementaire : la Présidente du Grand Conseil remet enfin à sa place le Président Vert du Conseil d'Etat ! Elle défend ainsi la dignité de sa Chambre, la séparation des pouvoirs, et le statut de Premier Pouvoir du Parlement. J'attends ce moment depuis une semaine, m'étant senti assez seul à dénoncer ce scandale dès la première minute. Mais enfin, c'est fait, et je dis bravo à Mme Céline Zuber-Roy. Ainsi qu'au Bureau du Grand Conseil.
Et j'adresse tout mon mépris (oh oui, j'assume ce mot glaçant) aux petits marquis pro-gouvernementaux, éternels vassaux du pouvoir, courtisans du Prince Vert, qui ont traité cette affaire en haussant les épaules, comme si elle était sans importance. Qu'ils commencent par lire Solon, le législateur athénien du 6ème siècle avant notre ère. Puis, Montesquieu. Qu'ils fassent cela, oui, ou aillent ouvrir un Ordre mendiant des Suiveurs, derrière un célèbre Frère de la presse genevoise.
Reste maintenant à éclaircir absolument un point, que je soulève aussi (toujours seul) dès la première minute : établir pourquoi les trois magistrates de droite (enfin, deux de droite et une du Marais centriste) ont jugé bon de s'engouffrer dans cette décision scélérate, qu'on nous a présentée comme unanime.
Bref, un peu plus d'indépendance d'esprit, de courage, de solitude, dans cette République. Et un peu moins de suivisme de cocktails.
Pascal Décaillet