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  • Le climat vaut bien une messe, non ?

     

    Commentaire publié dans GHI - Mercredi 09.06.21

     

    In corpore. Le Conseil d’Etat s’est présenté au grand complet, ce mercredi 2 juin 2021, pour nous parler climat. Les sept magistrats étaient certes en civil, mais des chasubles eussent peut-être été d’usage, et pourquoi pas quelques vapeurs d’encens, les grandes orgues, les petites fugues de Bach, la majesté du latin, pour montrer que c’était du lourd. D’ailleurs, le gouvernement de la République et Canton de Genève n’était pas chez lui, ce jour-là. Pour l’occasion, il avait déserté l’austérité patricienne de la Vieille Ville pour se rendre à l’OMM (Organisation météorologique mondiale). Histoire d’en rajouter dans l’ordre de la symbolique, au cas où tous n’auraient pas été pénétrés par la gravité de cette apparition de sept Cassandres tutoyant la fin du monde. Bref, le Conseil d’Etat, ce jour-là, a mis le paquet.

     

    Il s’agissait de nous présenter le « Plan climat cantonal 2030 ». Vous avez remarqué ? Tout, ces temps, se définit à l’horizon 2030. Et si, par hasard, on estime en haut lieu, dans les nimbes météorologiques du pouvoir, que le délai est un peu serré, alors peu importe, on le repousse à 2050. Nous avons, en Suisse, une crise sociale, liée à la crise sanitaire, nous avons des jeunes sans emploi, ni perspective. Nous avons des retraités qui rament pour cause de rentes malingres. Nous avons des livreurs qui deviennent cinglés dans les bouchons. Mais non, la politique, elle, se définit aux horizons 2030, 2050. On voit plus loin que royaume des presbytes, on jette son regard vers les horizons perdus, à nous l’avenir. Pour le présent, nous verrons plus tard.

     

    Ce mercredi donc, l’exécutif in corpore. La grand-messe. Liturgie, prières, psaumes, sans oublier le sermon. Mieux encore : la Secrétaire générale adjointe de l’OMM a droit au discours d’introduction. Elle entre en matière sur le fond, adoube d’avance les options climatiques du Conseil d’Etat : lorsqu’on parle du bien, on évite d’en dire du mal. Et puis, après quelques minutes, l’éminente fonctionnaire internationale daigne « donner la parole » au Président du Conseil d’Etat. Lequel, docile, bien obédient à l’instance mondialiste qui l’accueille, entame le long confiteor de tous nos péchés qu’il va s’agir, d’ici 2030 (ou 2050, si on prend quelque retard), de laver. Après tout, quand il s’agit de se délivrer du mal, on n’est pas à vingt ans près. Je vous passe le détail purgatoire, le chemin de croix de la dépollution, la rédemption par la taxe, version moderne de l’Indulgence, à l’époque de Luther.

     

    Bref, on nous promet du sang et des larmes, et même pas un petit cigare churchillien pour tenir le coup. Allons, pèlerins, cheminons. Chassons de nos vies la diabolique voiture. Que la piste cyclable soit notre route enchantée, notre voie lactée pour enfin fréquenter les anges. Tout cela valait bien un septuor, non ? Un gouvernement décentralisé au paradis du soleil et des nuages, avec le dieu Mercure comme messager de nos songes. Ce mercredi-là, la messe était parfaite. Quant à la quête, vous la retrouverez bientôt. Sous la forme rédemptrice de taxes et d’impôts. Que du bonheur. Ah, un détail encore : demain, il fera beau. Demain, toujours demain.

     

    Pascal Décaillet

  • Prudence, austérité, bon sens

     
    Sur le vif - Mardi 08.06.21 - 10.16h
     
     
     
    Il y a un temps pour la croissance, et un temps pour la prudence. Nous sommes entrés dans le temps de la prudence la plus extrême. Elle est absolument nécessaire au contrôle de nos Finances, à la réduction de la dette, au salut des classes moyennes, étouffées par l'impôt, les taxes, les primes. Et ne touchant pas, elles, un seul centime de subvention. Il n'est pas possible que le travail soit à ce point la vache à lait de la machine étatique.
     
    A cet égard, un mythe doit être frontalement attaqué : celui du distinguo - si subtilement avancé dans les débats - entre "dépenses de fonctionnement" et "dépenses d'investissements". Ces dernières sont souvent présentées comme sanctifiées, inattaquables, parce que relevant de la bonne cause, celle de l'avenir à très long terme, les fameux horizons 2030, 2050.
     
    Eh bien non. Citoyen, mais aussi petit entrepreneur, j'appelle à un contrôle aussi strict des "investissements" que du ménage de l'Etat. Notre dette genevoise atteint déjà des sommets hallucinants. Et il faudrait l'augmenter encore pour "investir" dans l'immense palais des glaces spéculatif que les Verts, évoquant le grand Roosevelt, appellent "Green New Deal". Ces emprunts-là devraient, on se demande bien pourquoi, échapper à toute tentative de frein à l'endettement.
     
    Non, non et non. Citoyen, entrepreneur, confronté comme tous à la gestion des modestes unités dont j'ai la responsabilité, je dis qu'on économise, AVANT d'investir. Et, si on n'a pas les fonds, eh bien on "n'investit" pas. C'est peut-être une conception timorée de l'économie. Mais c'est la mienne. Elle place l'humain avant les flux financiers, la prudence et le bon sens avant la course au profit spéculatif, la durabilité avant la création de bulles, vouées à l'éclatement. Ainsi doit se gérer un ménage, une entreprise, un Etat.
     
    Alors, pour ma part, le pacte passé entre Verts et ultra-libéraux, non merci. Lecteur infatigable de Rerum Novarum (1891), de Léon XIII, je veux une économie simple et saine, au service des gens. Et non des humains esclaves de la mathématique d'ombre du profit.
     
     
    Pascal Décaillet

  • Genève dépensière : ça suffit !

     
    Sur le vif - Mardi 08.06.21 - 07.58h
     
     
    Genève, canton le plus dépensier de Suisse. La TG nous révèle le rapport de l'institut bâlois BAK, et ses conclusions vont au-delà de nos appréhensions les plus folles : Genève dépense 89% de plus, par habitant, que la moyenne suisse !
     
    Et la gauche qui veut emprunter davantage (alors que nous détenons déjà le record de la dette), pour dépenser davantage, distribuer davantage !
     
    Citoyen de ce Canton, je maintiens ma position de toujours : rigueur, austérité, prudence, réduction de la dette et des dépenses, réduction drastique du train de vie de l'Etat, moins d'impôts pour les classes moyennes, moins de taxes, moins de pression fiscale sur le travail.
     
    Cela ne suffira pas. Une réflexion sur la diminution de la pression migratoire sur le Canton s'avère urgente. Et vitale. Et tant pis si ça relève du tabou.
     
     
    Pascal Décaillet