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  • Satellites et démons

     

    Sur le vif - Jeudi 21.11.19 - 14.52h

     

    Le culot de Regula Rytz, présidente des Verts suisses : "tentée" par le Conseil fédéral, alors qu'elle vient d'échouer aux Etats, dans le Canton de Berne !

    De grâce, qu'on cesse de nous rabâcher que les Verts "font de la politique autrement".

    Ils font de la politique exactement comme les autres. Ni meilleurs, ni pires. Ils ont exactement le même rapport au pouvoir, à l'ambition.

    Homme, femmes, jeunes, vieux, de gauche ou de droite : tout humain qui transite dans les allées du pouvoir devient le satellite des mêmes démons. Le pouvoir corrode et corrompt, d'où qu'il vienne.

    Seule la richesse ciselée d'une solitude, nourrie d'interactions, intellectuelles ou spirituelles, avec ce que le monde produit de meilleur, sera de nature à nous élever. La quête du pouvoir, jamais.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Cyril Aellen, vigile de la saine gestion

     

    Sur le vif - Jeudi 21.11.19 - 13.47h

     

    Suite au départ de Cyril Aellen, ne restent bientôt plus que des dépensiers, à une ou deux exceptions près, en Commission des Finances. Il y a lieu, pour l'Etat et surtout pour les contribuables, déjà pressés comme des citrons à Genève, de s'en inquiéter. Le député PLR quitte cette Commission, mais Dieu merci demeure au Grand Conseil.

    Partisan absolu de la rigueur, opposé à tout déficit et à toute dette, dans tout budget, quel qu'il soit (personnel, familial, d'entreprise ou d'Etat), détestant l'idée d'être redevable aux usuriers et aux spéculateurs, je tiens, comme citoyen, à remercier vivement Cyril Aellen de son travail au sein de cette Commission.

    Il y fut un vigile de la saine gestion. Puissent ses collègues s'inspirer de son exemple. Et toujours se souvenir que l'argent dépensé est celui des contribuables, donc principalement généré par le travail des gens honnêtes et laborieux, ceux qui constituent la majorité - hélas trop souvent silencieuse - de Genève et surtout de la Suisse.

    Ces gens-là, qui se lèvent le matin pour aller bosser, entretiennent leurs familles, donnent des mois de salaire ou de revenu à l'Etat, n'ont de leçon, dans notre République, à recevoir de personne. Ni de la gauche, ni de la droite de casino.

     

    Pascal Décaillet

     

     

  • Trump, trois ans après : amorce d'un bilan

     

    Sur le vif - Mercredi 20.11.19 - 12.56h

     

    J'avais été l'un des rares, en 2016, à déclarer publiquement que l'élection de Trump me semblait préférable à celle de Mme Clinton. Non que je fusse un fan de l'homme, mais son programme me semblait nettement meilleur, pour son pays et pour le monde, que celui de sa rivale.

    Défendant Trump, je ne roulais pas pour un style, mais pour une philosophie politique : protectionnisme, souci de la cohésion sociale intérieure, contrôle des flux migratoires, volontarisme d'Etat pour relancer l'économie et moderniser les infrastructures. Face à l'extérieur, isolationnisme, retour aux relations bilatérales entre Etats, rejet d'une toile multilatérale qui m'apparaît, depuis toujours, comme totalement vaine.

    Je n'éprouve pour Trump, l'homme Trump, ni sympathie, ni antipathie. On l'avait accusé, pendant la campagne, d'être vulgaire, c'est peut-être vrai, je dis juste que cela m'est indifférent : chez moi, les thèmes priment sur les hommes et les femmes, c'est son programme qui m'intéressait.

    A l'inverse, tout ce que représentait Mme Clinton m'inspirait le rejet. Appartenance à un clan démocrate, proche des faucons et des milieux bellicistes, interventionniste à souhait, toujours prêt à faire rouler la machine guerrière en brandissant au monde le Livre de la Morale. Je n'ai cessé de dire, en 2016, qu'avec Mme Clinton, ce serait la guerre. Avais-je raison ? Impossible de le savoir, puisqu'elle ne fut pas élue : on ne refait pas l'Histoire.

    Mais en parlant de guerre, une chose est sûre : Trump, tout matamore soit-il dans ses postures, ne l'a, aux trois quarts de son (premier ?) mandat, pas faite. Des opérations-marketing, comme envoyer un commando tuer le chef de l'Etat islamique, à l'instar d'Obama / Ben Laden. Des menaces, face à la Corée du Nord. Des prises de position catastrophiques (je n'ai cessé, en trois ans, de les souligner) concernant le Proche-Orient : reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël, aval donné aux colonies installées depuis 1967, isolement de l'Iran, etc.

    Des coups de gueule, des phrases malencontreuses, tout ce qu'on voudra. Mais une vraie guerre frontale, pour l'heure, non. Comparez cela, je vous prie, aux interminables bombardements menés, un peu partout, pendant les huit années de l'ère Obama. Ma crainte, en 2016, était que Mme Clinton, si elle venait à être élue, ne parvînt qu'à empirer, à cause de ses liens avec l'oligarchie militaro-industrielle américaine, ce bellicisme permanent dont les démocrates ont la spécialité.

    Je ne dis évidemment pas que Trump est parfait, et suis le premier à condamner ses déclarations sur la politique étrangère, lorsque je les juge intempestives. Je ne doute pas qu'il soit vulgaire, mal élevé, peu compatible avec les salons dorés de la Côte Est. Mais j'estime, aux trois quarts de son (premier ?) mandat, que bien des aspects de sa politique, notamment en économie intérieure et en protectionnisme, sont dignes d'intérêt, et seront retenus comme tels par l'Histoire.

    J'ignore absolument s'il sera réélu en novembre 2020. Je doute fort qu'il soit destitué. J'invite tout observateur politique à le juger sur les effets de sa politique, en tenant compte de l'économie à l'interne du pays, et non sur son côté Tartarin. Encore moins, comme cela fut fait juste avant son élection par la chroniqueuse d'un journal de révérence, sur la couleur de ses cheveux.

     

    Pascal Décaillet