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  • Pour un petit patronat affranchi du corset de l'Entente

     

    Sur le vif - Dimanche 13.10.13 - 13.03h

     

    Dans la prochaine législature, à Genève, il faudra réinventer les organisations patronales. Les rapprocher, mille fois plus qu'aujourd'hui, des préoccupations des PME, et même des toutes petites entreprises.


    Aujourd'hui, les mêmes caciques sont partout, les uns dans les directions opérationnelles des organisations faîtières, les autres dans les présidences, les mêmes d'ailleurs se retrouvent dans les conseils des grandes régies, et dans les partis politiques de l'Entente, majoritairement le PLR. Un tout petit monde, qui tourne en rond dans les mêmes cocktails.


    Petit monde coopté, amitiés horizontales, réseaux d'influence, partage de prébendes, cela ne peut plus durer. Le feu aux poudres a été mis par le président de la FER (Fédération des Entreprises Romandes), appelant à voter strictement pour l'Entente à la Rentrée des Entreprises, fin août. Discours qui a choqué beaucoup de monde, dans l'assistance.


    Et le petit patron MCG, il n'existe pas ? Et le petit patron UDC, il n'existe pas ? Et le petit patron Vert, il n'existe pas ? Et le petit patron socialiste, il n'existe pas ? Et le petit patron Vert libéral, il n'existe pas ? Ils payent pourtant leurs cotisations, ces gens-là, leurs charges sociales, patronales. Innombrables furent les échos de colère, suite à ce mot d'ordre.


    Le nouvelle répartition des forces politiques, à Genève, issue des urnes le 6 octobre, devrait amener les organisations patronales, dans la législature qui s'annonce, à réorienter leurs priorités sur les PME, qui constituent l'écrasante majorité de nos entreprises. Elles y viendront doucement, c'est sûr, car dans le cas contraire, elles perdront une partie non négligeable de leur base.


    Encourageons d'ailleurs la création de nouvelles organisations de défense professionnelle, proches des petits patrons, ceux qui en bavent à longueur de temps à prendre le risque économique, et ne savent jamais s'ils finiront l'année. Il n'y a aucune raison que le monde patronal et professionnel soit, à Genève, l'otage d'un cartel de notables, toujours les mêmes.

     

    Pascal Décaillet

  • PFU : réponses insatisfaisantes à la TG

     

    Sur le vif - Samedi 12.10.13 - 10.47h

     

    Les réponses données par Pierre-François Unger à la TG, ce matin, sont totalement insatisfaisantes. On y sent prioritairement le besoin de dégager l'échelon politique de sa mission de contrôle, et de charger le SAPEM, qui dépend d'un autre Département (Sécurité).



    Et puis, on ne peut s'approprier les HUG, avec toute la bienveillance paternelle d'un ministre de tutelle, lorsqu'il s'agit de valoriser ce qui va bien, et rappeler glacialement qu'ils sont un établissement autonome, lorsqu'un drame se produit. Double discours. Duplicité.


    Enfin, se contenter de dire "J'ai trouvé ça bizarre", suite à sa visite de la Pâquerette, ne convient pas. Un ministre ne trouve pas bizarre. Il avalise, ou il corrige. "Trouver bizarre", c'est reconnaître que des zones dépendant de son autorité, lui échappent.

     

    Pascal Décaillet

  • François Dal Bousquet : entretien exclusif

     

    Vendredi 11.10.13 - 14.06h

     

    * François Dal Bousquet, bonjour ! Vous êtes candidat de l’Entente au Conseil d’Etat. Comment avez-vous vécu la journée du 6 octobre ?

     

    * (FDB) – Ce dimanche fut pour nous un triomphe. Le peuple a su reconnaître que nous étions le parti de la sagesse, du consensus et des solutions.

     

    * Un triomphe ? Mais enfin, l’Entente a perdu sept sièges, et réalise son plus mauvais score historique !

     

    * (FDB) – Je vous invite, M. Décaillet, à ne pas lire une élection avec la seule clef de lecture des chiffres. Le peuple nous fait confiance, parce que nous sommes le parti des solutions.

     

    * Oui mais enfin, la réalité est là : votre groupe parlementaire rétrécit, celui de vos concurrents est en pleine expansion.

     

    * (FDB) – De grâce, ne vous laissez pas impressionner par ces vétilles quantitatives. Les populistes hurleurs, quelles solutions proposent-ils ?

     

    * Ils en proposent, François Dal Bousquet, mais vous ne les écoutez pas.

     

    * (FDB) – Parce qu’elles ne sont pas sérieuses, leurs solutions ! Les nôtres, élaborées dans le consensus, sont de vraies solutions. Parce que nous sommes le parti de l’action et des solutions.

     

    * M. Dal Bousquet, Genève est asphyxiée par les bouchons, notre taux de chômage (5,5%) atteint presque le double de la moyenne suisse (3%), de nombreux jeunes sont sans formation et sans emploi, nous payons les primes maladie les plus chères du pays, le tableau n’est pas très réjouissant !

     

    * (FDB) - C’est bien pour cela, M. Décaillet, qu’il faut trouver des solutions. Nous ne sommes pas le parti des aboyeurs, mais celui du consensus permettant de parvenir à des solutions.

     

    * Admettons. Mais avec quelle majorité ? L’Entente n’a plus que 35 députés. Dans quel campa ira-t-elle chercher les 16 qui manquent pour s’imposer au Parlement ? Avec la gauche ? Ou avec ceux que vous appelez les populistes ?

     

    * (FDB) – Ce sont là de basses questions politiciennes, qui ne m’intéressent que très lointainement. Je vous invite, Cher Ami, à une lecture moins directement prosaïque de la politique. Pour ma part, avec mes futurs collègues de l’Entente, j’entends mettre les problèmes sur la table, afin d’aboutir à une solution.

     

    * François Dal Bousquet, on vous dit grand bétonneur. Vous voulez couvrir le canton de chantiers, asphyxier la campagne ?

     

    * (FDB) – En aucun cas. Je milite, comme d’ailleurs mon futur collègue Serge Lonchusco, pour une vaste concertation avec les communes, les urbanistes, les architectes, les fondations, en vue d’une application du Plan directeur 2095 visant à offrir à ce canton de véritables solutions en la matière.

     

    * François Dal Bousquet, grand merci. C’est toujours un plaisir de vous accueillir.  Est-il vrai que vous vous dopez pour tenir le coup pendant la campagne ?

     

    * (FDB) – Ragots de populistes ! Il est vrai que j’ai demandé à mon pharmacien de me concocter un produit miracle, mais il n’a toujours pas trouvé la solution.

     

     **" A l'issue de l'entretien, François Dal Bousquet m'invite à son club, pour un drink: deux doigts de whisky dans une solution de vodka.