Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Jeudi 01.04.10
On aime on non l’UDC, ses thèses, on aime ou non ce que fut Vigilance, dans les années 1985, il n’en reste pas moins qu’Eric Bertinat est un homme sincère, un être de conviction, porté par des idéaux. Toutes choses suffisamment insolites, de nos jours, pour être relevées.
Ce secrétaire général de l’UDC genevoise, en poste depuis huit ans, pourquoi part-il ? Officiellement, parce que la nouvelle équipe dirigeante de son parti lui aurait signifié que son job passait à mi-temps, pour raisons budgétaires. Ouais. A voir…
On se demandera plutôt si ce départ n’est pas à mettre en relation avec la très grande synergie imposée en haut lieu avec le MCG. Et qui exige d’être mise en action par de nouvelles personnes. Il en va du succès de la prochaine échéance électorale, capitale : les communales du printemps 2011. L’UDC genevoise y jouera sa survie.
Reste que le député Bertinat, au-delà des idéologies et du souvenir amer de certaines affiches, demeurera un interlocuteur précis, courtois, et compétent. Un homme capable de débattre en respectant l’adversaire. Porté par une foi, dans tous les sens du terme, dans des valeurs. Un petit côté démodé, contre-courant, hors du monde, hors du royaume de l’Argent, qui pourrait bien être la marque de cette espèce en voie d’extinction : les hommes d’honneur.
Pascal Décaillet