Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Jaloux du peuple !

 

Commentaire publié dans GHI - Mercredi 25.09.24

 

Initiative, référendum : les deux trésors les plus précieux de notre démocratie suisse. Ce sont des inventions de la Suisse moderne, celle des décennies après 1848. Le monde entier nous les envie, à commencer pas nos voisins français, qui commencent à en avoir assez de ne voter que pour élire, et presque jamais sur les sujets eux-mêmes, directement.

 

Nous, citoyennes et citoyens de ce pays, nous qui constituons le suffrage universel, nous devons tenir à ces droits comme à la prunelle de nos yeux. Méfions-nous de tous ceux qui veulent y toucher, à commencer par le Parlement !

 

Oui, le Parlement. Ces 246, à Berne, qui s’imaginent primer sur le collège électoral de cinq millions de personnes que nous constituons ! Oui, le Parlement, qui saisit l’aubaine de l’affaire, assurément déplorable, des signatures falsifiées dans des récoltes, pour se ruer sur les droits populaires, exiger une refonte. Nous le peuple, ne laissons pas accomplir cette forfaiture. La démocratie directe ne doit pas être l’affaire du Parlement, mais celle du peuple !

 

La vérité, c’est que les parlementaires sont jaloux du peuple. Imbus de leurs prérogatives, ils n’ont jamais pu encaisser cette concurrence que constituent, à leurs yeux, la vivacité, l’inventivité, de nos initiatives populaires. Alors, ils saisissent le prétexte. Et tentent de l’affaiblir. Ne laissons pas faire cela, en aucun cas !

 

Pascal Décaillet

Commentaires

  • Vous avez raison. Cela dit, le référendum est une démarche sans risque. Au mieux la loi est abolie, au pire elle entre en vigueur. L'initiative est d'un maniement beaucoup plus subtil. Les initiants doivent toujours avoir à l'esprit l'effet d'un refus populaire sur la cause qu'ils entendent défendre. Prenez l'exemple de l'initiative UDC genevoise pour l'immunité des policiers. Si elle n'est pas acceptée (ce qui me paraît assez probable), ce NON du peuple soutiendra ceux qui sont obsédés par les "violences policières" et poussera la justice à poursuivre de malheureux agents qui, le plus souvent, ont tenté d'agir au mieux pour protéger l'ordre et la sécurité publique.

  • Votre argument est très intéressant. Il prend en compte la dérive qui s’est emparée du discours politique de ces 40 dernières années..La Gauche, ayant perdu sa clientèle ouvrière traditionnelle, s’est convertie au politiquement correcte et donne dans le discours victimaire. Dans le cas qui nous occupe, défendre la police est la marque de l’extrême droite. Exit le compromis, l’échange constructif entre des opinions divergentes.

Les commentaires sont fermés.