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La grande leçon de l'Affaire Fischer

 
Sur le vif - Mardi 04.06.24 - 15.24h
 
 
La leçon de l'Affaire Fischer ? Elle est simple : que tu sois journaliste, citoyenne, citoyen, ou simple observateur avide de comprendre, méfie-toi du pouvoir. De tout pouvoir, d'où qu'il vienne ! Politique, bien sûr. Mais aussi économique. Et bien sûr médiatique.
 
Méfie-toi de toute personne qui prétend te parler d'autorité. Non qu'elle soit là, par essence, pour te tromper. Mais du seul fait que, d'en-haut, comme un prélat en chaire, elle pérore.
 
Méfie-toi des exécutifs. Méfie-toi des ministres. Méfie-toi de leurs conseillers. Méfie-toi, comme de la peste, de leurs "communicants". Méfie-toi de leurs sourires, de leurs fausses complicités. Méfie-toi des approches de cocktails. Méfie-toi, plus que tout, des ineffables "conférences de presse", qui sont toujours affirmation et monstration liturgique d'un pouvoir.
 
Il fallait se méfier, on le sait aujourd'hui, de certains actes de Mme Fischer. C'est bien, après coup, de le savoir, c'est mieux que rien. Mais il fallait surtout, sur le moment, comme l'ont fait Jérémy Seydoux et les équipes de Léman Bleu, tenir le morceau, ne pas le lâcher.
 
La grande leçon de l'Affaire Fischer, c'est de s'intéresser aujourd'hui, hic et nunc, à ceux, si souriants, qui exercent le pouvoir. De la Mairie de Genève au Conseil d'Etat, se méfier. Non qu'il soient tous des trompeurs, ne tombons pas dans ce travers. Mais, si on est journaliste, ou citoyenne, ou citoyen, ou simple observateur avide de comprendre, ils ne sont pas nos amis. Ils ne sont certes pas nécessairement nos ennemis, mais ils ne sont pas nos amis.
 
La grande leçon de l'Affaire Fischer, c'est que tout pouvoir porte en lui la noirceur d'une malédiction, celle qui porte à en abuser. Nul n'y échappe. Ni homme, ni femme, ni gauche, ni droite, et surtout pas les gentils. Et surtout pas les cajoleurs d'apéritifs. Et surtout pas les mondains. Et surtout pas les endormeurs.
 
La grande leçon de l'Affaire Fischer, c'est d'exercer son sens critique. En commençant par le pire de tout : ses propres amis.
 
 
Pascal Décaillet

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