Commentaire publié dans GHI - Mercredi 07.02.24
L’AVS, c’est notre Histoire, à nous les Suisses. Notre destin commun, depuis trois quarts de siècle (1948). L’acceptation, par le peuple, d’un régime national et unifié de retraites pour tous, en 1947, est l’une des étapes les plus belles de notre chemin national, depuis 1848, l’année de la création de la Suisse moderne.
Le 3 mars, nous voterons sur deux initiatives concernant l’avenir de l’AVS. L’une, sur la 13ème rente, vous connaissez ma position, exprimée ici la semaine dernière. L’autre, sur l’élévation de l’âge de la retraite à 66 ans, puis en fonction de l’espérance de vie. Quel que soit votre vote, je vous invite à l’inscrire dans le temps long, celui de notre Histoire sociale, patiemment cousue au fil des décennies.
Car notre Histoire sociale, c’est notre Histoire tout court. Pourquoi n’est-elle pas systématiquement enseignée dans nos écoles ? En interdisant le travail des enfants, en créant les premières conventions collectives, puis les grandes assurances pour les salariés, nous avons écrit certaines des plus belles pages de notre Histoire suisse. Elles valent bien des batailles. Elles nous concernent tous. Elles tissent, entre nos compatriotes, des liens qui vivifient.
La cohésion sociale, à l’interne du pays, n’est pas un luxe. Elle est une condition sine qua non de notre survie, comme Patrie vivante, inventive, au milieu d’un continent que nous aimons.
Pascal Décaillet
Commentaires
Retraité expatrié depuis 16 ans, au bénéfice du minimum vieillesse car n'ayant pas cotisé pendant 20 ans parce qu'à l'étranger, j'a voté contre une 3ème rente et pour le passage à l'âge de 66 ans pour tous, hommes et femmes. Selon le fascicule d'information aux électdeurs, la 13ème rente coûterait CHF 1,4 millards et le passage à l'âge de 66 ans rapporterait CHF 1,4 millards de cotisations en plus. Compte tenu du vieillissment de la population , cette alterntive n'est-elle plus raisonnable ?