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  • Les pleurnicheurs ? Mais qu'ils pleurnichent !

     
    Sur le vif - Jeudi 06.04.23 - 16.01h
     
     
    Les PLR qui pleurnichent à cause de l'alliance avec l'UDC, ou qui claquent la porte, eh bien qu'ils pleurnichent. Et qu'ils claquent leurs portes.
     
    S'ils en sont encore à considérer le premier parti du pays, l'un des grands partis conservateurs d'Europe, profondément patriote et démocratique, comme une bande de factieux fascistes, eh bien tant pis pour eux.
     
    Ils n'ont rien compris, ces moralistes à la petite semaine, à l'évolution de la politique en Europe. Ils en sont encore à ce ridicule terme de "populistes", inventé par les perdants dans la compétition à droite, pour qualifier une évolution politique dominante sur le continent : le primat de la nation sur les conglomérats continentaux ou mondialistes, l'attachement sentimental à la Patrie, la priorité aux nôtres plutôt qu'aux autres, la volonté farouche d'indépendance et de souveraineté. Où est le fascisme ? Où est la prise de congé de la République, de ses institutions, de nos mécanismes démocratiques ?
     
    Ces chœurs de pleureuses, en pleine Semaine Sainte, sont les ultimes lamentations de l'Ordre ancien. Celui où les élites libérales, libre-échangistes, déracinées, n'en pouvaient plus de prendre de haut le parti du peuple patriote, composé, dans son écrasante majorité, de gens simples et attachés au pays, soucieux de cohésion sociale à l'interne, et de vivre en harmonie au sein d'un pays qu'ils aiment.
     
    Quant à la gauche, elle panique, et elle couvre sa peur de leçons de morale. Elle voit bien que, pour une fois, la droite genevoise se donne les moyens (oh, je ne suis pas sûr qu'elle y parvienne !) de culbuter une majorité gouvernementale qui n'est survenue, il y a deux ans, que par la force des circonstances, une élection complémentaire suite au problème posé par une seule personne. Rien de structurel, juste un coup de bol de la gauche.
     
    Cette majorité gouvernementale n'a pas lieu de perdurer. La sociologie politique du Canton est, plus que jamais, à droite. Pourquoi installer Genève dans cinq ans d'une cohabitation complexe et infructueuse, alors qu'on peut au contraire permettre un minimum de cohérence entre l'exécutif et le législatif ?
     
    Tels sont les enjeux. Ils ne reposent en rien sur des valeurs morales, encore moins (comme l'a laissé entendre le post très malheureux d'une personnalité UDC genevoise) sur des histoires de moeurs, ou de vie privée. Non, il s'agit de structures lourdes : fiscalité, finances publiques, taille de l'Etat, liberté des entreprises, valorisation des PME, santé, éducation, retraites.
     
    Rien de moral, je déteste la morale. Mais quelque chose d'infiniment plus beau, plus rassembleur : de la politique, quand elle travaille aux intérêts supérieurs de la Cité.
     
     
    Pascal Décaillet
     

  • La politique ! Pas la morale !

     
    Sur le vif - Jeudi 06.04.23 - 09.39h
     
     
    Ne nous laissons pas embarquer dans d'insupportables thèmes "de société", qui n'ont rien à faire dans le champ politique. La droite unie, telle que je la prône depuis de longues années, ne vient se mêler ni de questions de mœurs, ni de morale, ni de la vie privée des gens.
     
    Non. L'armature d'une nouvelle alliance durable (et non bricolée, elle est donc encore à l'épreuve, rien n'est gagné), ce sont la fiscalité, la taille et l'efficacité de l'Etat, les classes moyennes, le pouvoir d'achat, l'accès aux soins, la dignité des retraites, l'indépendance et la souveraineté du pays, le contrôle des flux migratoires, les qualité de la formation et des métiers.
     
    Dans ce catalogue, qui a toujours été le mien, vous ne retrouverez rien qui ressemble aux cogitations d'une Congrégation. Ni à l'élaboration d'un dogme. Juste des structures lourdes. Des lames de fond de notre cohésion sociale. Nous faisons de la politique, pas des études de mœurs. Ni de la morale.
     
     
    Pascal Décaillet

  • La vie qui va

     

    Sur le vif - Mercredi 05.04.23 - 15.02h

     

    La Semaine Sainte, puis la Fête de Pâques, nous saisissent de vertige. Elles nous racontent une histoire simple, un jeu de mort et de vie, de nuit et de lumière. La nécessité d’un Passage. Pour aller où ?

     

    Le mystère de Pâques est celui de la vie elle-même, nul besoin de miracles, et surtout pas de surnaturel. Lire les textes. Ou mieux : les écouter, dans l’incomparable traduction de la Bible en allemand, par Martin Luther, acte fondateur de la langue allemande moderne (1522).

     

    Et comment les écouter, mieux qu’en musique ? Les Passions de Bach, Saint Jean (1724), Saint Matthieu (1727). Le texte, et lui seul. Sublimé par ce qu’il y a de plus beau dans la vie : la voix humaine. Bientôt trois siècles que ces versions saisissantes du récit évangélique nous accompagnent. Elles ne vieillissent pas.

     

    Vous le savez pourtant, ces œuvres immortelles ont dormi dans la seconde partie du dix-huitième, et même début dix-neuvième, jusqu’à leur redécouverte par un autre génie de la musique : Felix Mendelssohn. C’est une histoire extraordinaire : les partitions sombrent dans l’oubli, traversent un temps de mort. Et puis, un jour, la vie reprend. Comme dans l’histoire qu’elles racontent. On appelle cela une mise en abyme.

     

    Dans tout cela, pas de miracle, ni de surnaturel. Rien de ce kitch qui tue les grands récits. Non, juste une très vieille histoire, qui avait été celle de Déméter. Ou celle de la mer Rouge. La vie qui l’emporte. La vie qui va, tout simplement.

     

    Pascal Décaillet