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De Rome à Brasilia, le brouet consensuel de la presse romande

 
Sur le vif - Lundi 31.10.22 - 08.49h
 
 
Comme il fallait s'y attendre, la petite musique médiatique offerte à nos oreilles, ce matin, est celle du triomphalisme pour célébrer la (très courte) victoire de Lula, face à Bolsonaro. Pour tout esprit libre, indépendant, quelles que soient ses options sur la politique brésilienne, le procédé est insupportable.
 
La presse romande est toujours pour Mme Clinton, contre Trump. Toujours pour Biden, contre Trump. Toujours pour Lula, contre Bolsonaro. Toujours pour Macron, contre Marine Le Pen. Toujours pour le plus grisâtre des apparatchiks de l'ancien système italien, contre Giorgia Meloni. C'est prévisible. Planifiable, au millimètre. Désespérément recommencé.
 
Eh bien moi, j'en ai marre. Marre de ces médias qui disent tous la même chose, dont les journalistes sont tous formatés aux mêmes matrices, de préférence anglophones, atlantistes, européistes. Tous les mêmes ! Et ils se tiennent par la barbichette.
 
J'exerce le métier avec passion depuis bientôt quarante ans. Je ne me reconnais absolument plus dans cette corporation des intérêts, ce syndicat de l'uniformité, cette confrérie de la cooptation.
 
Je suis plutôt pour Bolsonaro, c'est vrai. Plutôt pour Trump. Plutôt pour Mme Meloni. Mais la question n'est pas là. Je lis et j'écoute volontiers les arguments en faveur de leurs adversaires. Mais cette soupe ! Ce brouet consensuel !
 
Ca n'est plus possible. Dans le monde des idées, c'est la guerre. Eh bien, menons-la. Chacun selon ses convictions. Et jusqu'au bout.
 
 
Pascal Décaillet
 

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