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Les primes prennent l'ascenseur, le liftier roupille

 
Sur le vif - Mardi 27.09.22 - 14.49h
 
 
En vingt ans, les primes ont doublé en Suisse. C'est ça, la nouvelle. Et pas les pourcentages des différents cantons.
 
En vingt ans, les primes ont doublé. J'étais à Berne lorsque les Chambres planchaient sur la LAMal, il y a près de trente ans. Déjà, je dénonçais ce pachydermique paradoxe : rendre l'assurance-maladie obligatoire (il le faut, assurément), et en même temps laisser certains requins du privé gérer les Caisses.
 
En vingt ans, les primes ont doublé. Si une assurance est obligatoire, alors elle doit être guidée par un régime d'Etat. D'intérêt général. Au-dessus des factions, des corporations, des féodalités, des recherches de profit. Je ne suis pas un homme de gauche, c'est le moins qu'on puisse dire, mais j'ai toujours dit cela. Parce que ma droite à moi est nationale, patriote, non-libérale, focalisée sur la cohésion sociale de notre peuple.
 
En vingt ans, les primes ont doublé. L'échec monumental de la LAMal est évidement celui des socialistes, qui l'ont portée sur les fonts baptismaux. Mais il est aussi celui de toute une droite libérale, celle qui ne s'est jamais élevée contre la gestion délirante des Caisses, la politique des réserves, le lobbyisme éhonté de leurs représentants aux Chambres fédérales, notamment au Conseil des Etats.
 
En vingt ans, les primes ont doublé. C'est ça qu'il faut dire, répéter. Inscrire ce scandale, ce pataquès du politique, dans le dossier beaucoup plus large du pouvoir d'achat. Celui des classes moyennes, notamment.
 
En vingt ans, les primes ont doublé. La gauche échoue. La droite libérale joue en bourse la santé des Suisses. Entre ces deux dérives, il y a la volonté de construire un pays, avec une économie libre, forte, fondée sur les PME. Avec le respect et la promotion des toutes petites entreprises, des indépendants, ceux qui ne coûtent rien à personne, et entretiennent le plus la machine, s'ils ont le mauvais goût de bien s'en sortir professionnellement. Parce qu'on les tond, tout simplement.
 
Il faut cette dimension de liberté d'entreprendre, oui. Mais il faut, tout autant, le sens de l'Etat, de l'intérêt supérieur, pour tout ce qui touche aux fondements de la vie. La santé de nos compatriotes ne m'apparaît pas comme le dernier d'entre eux.
 
 
Pascal Décaillet
 

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