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Risque de pénuries : le Conseil fédéral roupille !

 

Commentaire publié dans GHI - Mercredi 24.08.22

 

J’ai passé mon été à fulminer. Sur mon blog. Écrire, et écrire encore, que la question énergétique était l’absolue priorité à laquelle devait s’attaquer notre pays. Demander un Comité de Salut public, saisi par l’urgence, pour empoigner ce problème. Exiger des comptes, y compris judiciaires, pour atteinte à la sécurité de l’Etat, contre les plus hauts responsables, à Berne et dans les Cantons, de la situation catastrophique dans laquelle nous sommes. Les uns, sous le grief d’impéritie. Les autres, sous celui – autrement plus grave – d’aveuglement idéologique. Depuis un quart de siècle, cette bande d’irresponsables roule le peuple suisse dans la farine ! Il est temps qu’ils en répondent. Plutôt que de fanfaronner dans des planques dorées.

 

Un été à me concentrer sur ces questions, et je ne suis pas le seul ! Des centaines de milliers de nos concitoyennes et concitoyens, d’un bout à l’autre du pays, partagent ces angoisses, ce souci d’urgence. La saison froide, c’est dans deux mois. Les plus précaires d’entre nous risquent de grelotter. Et il faudrait attendre, en sifflotant, que quelque chose se passe ? Nous tous, en Suisse, nous prenons la mesure de la gravité de la situation. Les uns font des réserves de bois, de bougies. Dérisoires bouts de ficelle ! Et pendant ce temps, le Conseil fédéral ne fait rien de concret. La ministre chargée du dossier est dépassée par les événements. On fait comme si de rien n’était. Alors que nous sommes en situation comparable à celle de guerre.

 

Le pays a un urgent besoin d’une stratégie claire, d’une rupture avec la gestion de temps calme, pépère, des 25 dernières années. D’un Conseil fédéral uni. De ministres cantonaux pragmatiques, et non vermoulus par l’idéologie, les intérêts partisans. Le navire fonce droit vers l’iceberg. Mais nul pilote. Nul capitaine. Nulle vision claire. On nous précipite vers le pire, on attend, on temporise, on s’imagine qu’on trouvera des solutions avec la légendaire lenteur de nos institutions, où il faut des années pour pondre une loi. La saison froide, c’est dans deux mois, pas dans deux siècles !

 

Ignazio Cassis : responsable de nous avoir mis à dos notre principal fournisseur de gaz. Juste pour l’image. La carte de visite. Faire européen. S’aligner bien docilement sur les « sanctions » de Bruxelles. Je déplais au PLR en disant cela ? Eh bien, déplaisons ! Simonetta Sommaruga : incapable d’une vision claire. Aucune maîtrise sur le dossier. Je déplais au PS ? Eh bien, déplaisons ! L’idéologie Verte, qui saisissait en 2011 l’événement Fukushima comme locomotive électorale. Ses plus hauts représentants, dans les Cantons, qui militent depuis des décennies contre le nucléaire. Je déplais aux Verts ? Déplaisons !

 

Mais les Verts, eux, ont au moins le courage de leurs opinions. Les pires : les tièdes « centristes » qui, par hantise de n’être pas dans le vent, se sont rangés de leur côté. La mode, toujours la mode. Le courant dominant. De ces gens-là, rien à attendre. Notre pays, que nous aimons infiniment, a besoin de sales tronches. De caractères trempés. D’hommes et de femmes de courage et de tempérament. Pour son salut.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

 

 

 

 

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