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Macron, le pacifique qui aimait les barrages

 
Sur le vif - Mardi 14.06.22 - 16.30h
 
 
A force de "faire barrage aux extrêmes", la Macronie pérennise en France l'étrangeté physique d'un centre mou, introuvable, sans repères. Un Marais.
 
Faire barrage à l'extrême droite, ça veut dire quoi ? Considérer, pendant cinq ans, comme des citoyens de deuxième zone les 42% d'électeurs de Marine Le Pen, au second tour ?
 
Faire barrage à l'extrême gauche, ça veut dire quoi ? Prendre de haut les millions d'électeurs de Mélenchon ? La fureur montante contre le libéralisme sans entraves ?
 
"Faire barrage" à la droite et la gauche les plus claires, chacune désormais en tête dans son camp, c'est diluer volontairement tout ce que la politique peut avoir d'idéologique, d'antagoniste, dans le sens le plus noble depuis la Révolution française et les grands affrontements sous la Convention, au profit d'un centrisme vague, visqueux, opportuniste, ductile comme un métal prêt à toutes les fusions. Une démocratie chrétienne de vicaire douteux.
 
Macron, l'homme sans repères. Doué pour guetter l'occasion. Surdoué pour diviser l'adversaire. Incomparable pour durer. Mais au service ce quelle grande cause ? Quelle vision supérieure de la chose publique ? A l'aube du second quinquennat, ces questions fondamentales n'ont encore trouvé aucune réponse.
 
 
Pascal Décaillet

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