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Les mots qui trottinent, pour vite mourir

 
Sur le vif - Jeudi 17.02.22 - 17.03h
 
 
"Le Juif de service". C'est ainsi que Yannick Jadot, candidat Vert à la présidentielle française, s'est permis de qualifier Eric Zemmour.
 
"Le Juif de service" : des réactions ? A peine ! Tout au plus, les plus courageux, enfin les moins lâches, la bouche en cul de poule, reconnaissent que "l'expression n'était pas très heureuse", ce qui relève de l'euphémisme du siècle.
 
"Le Juif de service" : imaginez le tollé, si ces quatre mots provenaient d'un candidat de droite. Droite gentille, comme Valérie Pécresse. Ou droite méchante : Eric Zemmour ou Marine Le Pen. D'ici, j'entends les hurlements. Et au fond, ils seraient justifiés.
 
Mais là, les mots du Mal proviennent du camp du Bien. Alors, du côté de toute la bien-pensance française, on pisse de gêne dans son froc. Et on murmure, de l'extrême commissure des lèvres, de frêles réprobations, qui s'en vont trottinant pour au plus vite disparaître, comme "certes pas très adroit", "maladresse", "dérapage".
 
Mais ces réserves, surtout pas trop fort ! Il faut qu'elles soient susurrées, mais il ne faut surtout pas qu'on les entende. Parle plus bas, comme dans Le Parrain ! Pas le moment d'affaiblir le camp du Bien !
 
Alors, comme personne ne vous dira que le Sieur Jadot est un triste sire, de la pire envergure, moi je vous le dis. Et je vous adresse mon salut.
 
 
Pascal Décaillet

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