Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ni Suez, ni Panama ?

 

Commentaire publié dans GHI - 10.11.21

 

On nous promettait le Pérou, on en est hélas assez loin. Le CEVA, qu’on nous présentait il y a quinze ans comme la huitième merveille du monde, celle qui transfigure le quotidien et se rit des frontières, semble avoir encore quelques progrès à faire pour répondre aux espérances de ces années-folles.

 

Quelques progrès ? Demandons des chiffres. Quels sont les taux exacts de fréquentation ? Combien de monde, en dehors des heures de pointe ? Nos amis frontaliers le prennent-ils vraiment, ce train-miracle, ou demeurent-ils accrochés au volant de leur voiture ? Quelle fréquentation, le week-end ? Les gares sont-elles des lieux de vie, le commerce y est-il florissant, a-t-on envie de s’y attarder, de s’y donner des rendez-vous amoureux ? Le CEVA est-il un objet de désir ? Est-il rentable ?

 

Les coûts réels de ce chantier du siècle, quels sont-ils ? Le dernier dépassement, 12,5 millions, est-il le dernier ? Le CEVA, pompeusement nommé « Léman Express » par l’officialité, a-t-il fait prospérer les entreprises locales ? Les adjudications de marchés public ont-elles favorisé les firmes genevoises, plutôt que françaises, voire plus lointaines ?

 

Ces questions, certains députés se risquent à les poser. Ils attendent vainement les réponses. Tous les chiffres de cette aventure dantesque sont-ils consultables, transparents, à la disposition du public ? Règne-t-il une omerta ? Tout a-t-il été dit, comme il sied en République ? L’affaire est-elle close ? Aucun autre dépassement à attendre ? Ni Suez, ni Panama ? Juste Annemasse, vous êtes sûr ?

 

Pascal Décaillet

Les commentaires sont fermés.