Sur le vif - Lundi 08.11.21 - 15.14h
La langue italienne doit à tout prix être valorisée en Suisse. D'abord, parce qu'elle est d'une rare beauté : la plus sonore, à mes oreilles, après l'allemand des Lieder. Mais aussi, tout simplement, parce qu'elle est l'une de nos langues nationales. Au même titre que le français, l'allemand, le romanche.
L'italien, en Suisse, n'est pas - n'a pas à être - une langue étrangère. En Suisse, on parle italien ! Au même titre qu'en Suisse, on parle français, allemand, romanche. La littérature de langue italienne, la musique italienne, les opéras italiens, le cinéma italien, la poésie italienne (celle d'un Pasolini, par exemple), c'est une part de notre patrimoine ! Une part inaltérable, sublime, que nous avons en commun avec ce magnifique voisin du Sud, ce pays de tous les rêves, de toutes les histoires. L'Italie, au fond, comme l'Allemagne, c'est un peu nous.
Nous, Suisses, cheminons vers la langue italienne ! Elle n'est pas simple. Elle est exigeante, rigoureuse, tonique, fière d'elle-même, orgueilleuse de ses formes verbales, de ses exceptions. Opulente de sa richesse dialectale. La langue italienne est patrimoine d'humanité. L'avoir comme l'une de nos langues nationales, par le Tessin et les vallées italophones des Grisons, est un honneur. Un fleuron de notre diversité suisse. Un blason de notre complexité, avec ses saveurs qui nous ouvrent les portes de l'univers.
Pascal Décaillet