Sur le vif - Lundi 03.05.21 - 18.58h
Je ne suis ni PDC, ni Vaudois, mais il se trouve que Jacques Neirynck et Claude Béglé sont deux personnalités politiques que j'apprécie au plus haut point. Le premier, par sa culture, sa vision, sa détermination. Le second, par sa puissance d'action, son énergie, sa vitalité. Je ne partage pas toujours leurs points de vue, mais cela n'a aucune importance. Nous sommes tous des citoyennes et des citoyens libres. Notre magnifique démocratie suisse nous permet à tous de nous exprimer, nous engueuler fraternellement, dans l'amour partagé du pays.
Les affaires internes au PDC vaudois, ci-devant rebaptisé "Le Centre", ne m'intéressent pas. Mais je vois les hommes et les femmes, ceux qui font la politique, tous partis confondus. Je les scrute depuis quatre décennies, leur donne la parole, certains d'entre eux m'apprécient, d'autres me détestent, et c'est très bien ainsi. Mais enfin, disons qu'il existe, entre eux les acteurs et moi le commentateur, comme une invisible communauté d'appartenance, dans l'ordre de la passion républicaine.
Ce sentiment de la chose partagée m'amène, très simplement, à dire ici mon rejet total de la manière dont ces deux personnes ont été traitées par leur formation politique. On ne jette pas ainsi des humains ayant passé des années à défendre le parti, ses idées, dans l'arène politique. On ne met pas au panier, comme un vieux kleenex, des hommes de courage et d'engagement, de haut niveau intellectuel au surplus, ayant tant apporté à leur famille de pensée.
Voilà, je dis cela, c'est tout. J'ajoute une chose : à mes yeux, l'âge, le statut social, le degré de performance, n'ont aucune espèce d'importance. Il y a des gens qui peuvent compter sur mon amitié. Jacques Neirynck et Claude Béglé en font partie.
Pascal Décaillet