Sur le vif - Lundi 08.02.21 - 21.42h
Bravo à Pierre Kunz, qui ose un texte courageux - car évidemment minoritaire - pour dire NON à l'initiative anti-Burqa.
L'ancien député radical, qu'on ne saurait soupçonner de collusion avec un quelconque fondamentalisme religieux, rappelle les réalités de l'Islam de Suisse, et montre à quel point l'objet même de l'initiative est quasiment inexistant dans notre pays. Dès lors, pourquoi l'ancrer dans notre Constitution fédérale ?
Le texte de Pierre Kunz rejoint largement ma prise de position, ici même, il y a quelques jours, contre cette initiative.
Il est bien clair que nous perdrons largement, Pierre Kunz et moi, le 7 mars. L'initiative passera sans problème. Nous en accepterons bien évidemment le résultat, nous sommes parfaitement respectueux de notre démocratie directe suisse.
Nous perdrons. Mais nous aurons donné nos arguments. Pour ma part, je ne me suis jamais, de toute ma vie, prononcé sur une initiative en fonction de ses chances de résultat, pour me frotter les mains d'être dans le camp des vainqueurs. Mais en fonction de mes convictions profondes.
En l'état, j'en ai. Non sur la burqa, pour laquelle je n'éprouve nulle sympathie. Mais sur l'Islam, qui m'intéresse de près, dans toute ses complexités historiques, depuis mon enfance, et dont je déteste la stigmatisation, à fins électorales.
Pascal Décaillet