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Ville de Genève, mêle-toi de tes oignons !

 

Sur le vif - Vendredi 14.02.20 - 17.23h

 

Les projets routiers français sont du ressort de la France. Et les projets routiers suisses, du ressort de la Suisse.

Entre la France et la Suisse, il existe une frontière. Chez eux, les Français sont souverains. Chez eux, les Suisses sont souverains.

La France est un pays, la Suisse en est un autre. Deux pays amis, mais différents. Chacun a son Histoire, sa souveraineté, ses lois.

A ce jour, à ma connaissance, nulle abolition de ces souverainetés nationales n'a été décrétée.

Si la France veut construire une autoroute dans le Chablais, c'est son affaire. Si la Suisse veut élargir l'autoroute Genève-Lausanne, c'est la sienne.

Ces principes de souveraineté, aujourd'hui, sont encore parfaitement en vigueur. Et l'avenir proche, loin de les dissoudre, pourrait bien aller en les renforçant. Les peuples sont demandeurs de frontières, de périmètres de souverainetés clairs et délimités, ils ne veulent pas de la dimension flasque, imprécise, du multilatéral.

Les peuples, dans les années qui viennent, vont réclamer le retour à la précision !

La nation est précise. Le conglomérat est flou. Et le flou, toujours, est au service du plus fort. Les grandes puissances tirent les ficelles des prétendues organisations multilatérales. La nation, elle, avec ses lois de proximité, démocratiquement votées, protège le plus faible. Elle lui donne des repères, des codes, des outils pour réclamer justice. Tandis que le flou multilatéral ne sécrète que fumée, imprécision.

La civilisation en Europe, depuis l'Antiquité, c'est le cadastre, la précision, la définition de la propriété, de la souveraineté, des responsabilités. Ce sont des lois, codifiées par l'écriture, applicables dans un périmètre donné. Au-delà de ce périmètre, d'autres lois prévalent.

La civilisation, ça n'est pas le n'importe quoi. Ca n'est pas la liquéfaction autoproclamée des souverainetés nationales, au nom d'une idéologie "transfrontalière" dépourvue, à l'heure où l'on parle, de toute légitimité. Je ne parle pas de l'an 3000, je parle du 14 février 2020 !

En clair, rien, mais alors strictement rien, n'autorise aujourd'hui des autorités genevoises à empêcher la construction d'une autoroute en France voisine. Pas plus que rien n'autoriserait nos amis français à interférer dans un projet routier entre, par exemple, Genève et le Canton de Vaud.

Tout le reste n'est, à ce jour, que balivernes. Rêveries transfrontalières. Tentatives de nuire aux souverainetés nationales en vigueur. De la part d'un commentateur, ou d'un éditorialiste, aucun problème : l'esprit est libre, on a le droit d'imaginer, de provoquer. De la part d'un parti politique gouvernemental, c'est déjà un peu plus inquiétant. De la part d'une collectivité publique, la Ville de Genève par exemple, ça confine à la forfaiture pure et simple. L'autorité de surveillance gagnerait à s'y intéresser. Nul républicain, nul défenseur des lois et de l'Etat de droit, ne peut laisser passer cela.

Voilà, c'est dit. C'est aussi simple que cela.

 

Pascal Décaillet

 

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