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L'enfer des taxes

 

 Commentaire publié dans GHI - 30.11.19

 

La grande crainte de l’écrasante majorité des Suisses qui, le 20 octobre, n’ont pas voté pour les Verts, c’est l’enfer des taxes. C’est la crainte des citoyens et des citoyennes de ce pays, celle des usagers de véhicules privés, celle des familles, celle des petits entrepreneurs, celle de la classe moyenne. Déjà qu’on étouffe, en Suisse, et particulièrement à Genève, sous le poids de l’impôt et des redevances, et voilà qu’on viendrait un peu plus nous serrer le garrot.

 

Pour que la Berne fédérale nous balance une nouvelle taxe dans les gencives, il faudra 101 conseillers nationaux sur 200, et 24 conseillers aux Etats sur 46. Alors à première vue, en gardant la tête froide, on se dit qu’on est sauvés : les Verts, certes en remarquable progression, n’auront, entre 2019 et 2023, que 28 députés sur 200 au National, ce qui est très loin d’être une majorité ! Sans alliance, ils ne seront donc rien.

 

Seulement voilà, il y a le surmoi du PLR et du PDC. Ce sont ces deux partis, avec parfois les Verts libéraux, qui, entre la gauche et l’UDC, joueront les arbitres. S’ils demeurent tétanisés, notamment le PLR, comme ils l’ont été pendant la campagne, à l’idée de mimer le climatisme des Verts, les taxes passeront. S’ils savent résister à la mode ambiante, elles seront refusées. Si les taxes pleuvent, il ne faudra donc pas en vouloir aux Verts, cohérents à leur idéologie. Mais au mimétisme timoré de partis n’ayant plus d’autre ambition que de jouer une musique écrite par d’autres.

 

Pascal Décaillet

 

 

 

Commentaires

  • Le problème ne sont pas les taxes, c'est la neutralité des taxations. Ainsi si l'essence augmente, c'est un devoir de compenser par des baisses ailleurs.
    C'est la neutralité sur lequel il faut insister.

    La voiture utile mais en même temps source de bruits et de pollutions, est le symbole de la liberté individuelle avec des conséquences de nuisances qui ont des coûts sur la santé.
    Même si c'est impopulaire, l'intérêt général est supérieur à une liberté individuelle qui impacte la population.

    C'est la neutralité des revenus des taxations qui doivent être exigée.

  • Hier même, j'expliquais à mon voisin que je croyais politiquement cultivé ce qu'était l'impôt sur la valeur locative de votre logement, dont vous êtes propriétaire. "Vous pourriez louer votre maison tant, et donc on va vous taxer ce revenu. Il est fictif ? Oui mais bon, on chez les Suisses, peuple d'idiots naïfs qui pensent qu'il faut voter socialos parce qu'ils sont gentils et ont de jolis piercings...

  • « La voiture utile mais en même temps source de bruits et de pollutions, est le symbole de la liberté individuelle avec des conséquences de nuisances qui ont des coûts sur la santé. »

    @motus

    Faux ! Vous faites une grossière erreur de calcul.

    Les conséquences des nuisances induites par les libertés individuelles sur les coûts de la santé ne sont pas seulement négligeables, mais bénéfiques pour les finances publiques et la caisses de retraite.

    Prenez par exemple les fumeurs invétérés et les alcooliques… ils se fichent en l’air la santé rapidement et ils coûtent bien sûr un certain temps en soins médicaux.

    Mais, s’ils coûtent, ils rapportent aussi aux oncologues, pneumologues, etc.

    Autre avantage, ils disparaissent aussi rapidement. Nombreux sont ceux qui n’ont même pas touchés leur première rente AVS… Quant au deuxième pilier… vu l’état des rendements et du taux de conversion qui s’effondre d’année en année…

    Les personnes, sobres, ordrées, disciplinées et obéissantes ne peuvent donc que remercier chaleureusement les fumeurs et les pochards… et leur offrir une bougie à la Toussaint.

  • La classe moyenne a le dos large jusqu'à sa disparition complète.
    C'est sans aucun doute un projet mondial. L'UE y participe et travaille à cela.
    Et nos dirigeants actuels et prochains y sont plus que favorables.
    Avec des taxes ils pensent guérir tous les maux.

    Les Transports Publics doivent baisser leurs prix.
    Chez moi, à 60 km de Bâle et à 70 km de Bienne, un citoyen sur 100 emprunte Car Postal et les CFF (je vois leurs voitures circuler toujours totalement vides). En cause, le tarif. Le voyageur paie 13,40 chf un parcours de 7 km. Alors le budget en souffre lorsque c'est un couple qui se déplace. Et si le couple est vieux, il aura du mal à rentabiliser son voyage parce qu'il n'est plus capable de se charger d'emplettes comme des bourriques.

    La solution pour les péquenots de la campagne et de la montagne suisses, c'est Voiture! Et parfois avec une remorque, parce qu'on bricole beaucoup soi même à l'entretien de sa bicoque. D'ailleurs on en voit, par ici, de ces bicoques qui parlent de leur abandon, elles sont complètement en ruine (ce qui n'exempte pas les taxes locatives).

    Le Bio. Un argument de vente souvent mensonger pour les citadins des grandes métropoles.
    Ici, on fait bio et on mange déjà bio bien avant la naissance des écologistes. L'économie était déjà largement circulaire (où les ultimes déchets incinérables se résument à de rares vestiges mobiliers "design" des années 60 et à quelques petits appareils ménagers prématurément obsolètes). Autrement rien n'est perdu tout est recyclé à domicile. Grâce à la basse cour et aux moutons tondeurs d'herbes. Les moutons, eux aussi, mangent bio. Ils n'ont pas le choix).
    Mais là encore, les écolos vont nous blâmer pour le méthane de nos bêtes et de nos composts et je ne serai pas étonnée s'ils songent déjà à taxer chaque tête du cheptel et le moindre relief de déchets verts et ménagers visibles dans les jardins privés. Donc il faudra bien le planquer.

    Le concept inavouable des Verts c'est: que chaque classe sociale soit solidaire et partageuse entre elle.
    Que les gens de pouvoir partagent le pouvoir AVEC NOUS, les VERTS.
    Que les riches partagent leurs richesses avec les riches possédants.
    Que la classe moyenne partage ce qu'elle a su et pu sauvegarder avec les moins pauvres,
    Que les pauvres partage leur pauvreté en signe de solidarité les plus dépourvus.

    La classe moyenne est honnie par les riches et par les pauvres. Son rôle de cohésion sociale devient caduc avec l'installation des Verts au pouvoir. A moins qu'ils ne démontrent le contraire. On peut raisonnablement en douter.
    Un Vert ou une Verte n'épousera jamais une caissière de magasin ou un employé du nettoyage, il ne voudra pas faire les frais de la précarité de l'autre.
    Comme pour un bon libéral, épouser un homme ou une femme sans dot et sans assise économique et sociale, c'est un échec dramatique pour la famille et le patrimoine familial risque d'en souffrir. Le faire est synonyme de dilapidation du bien familial. C'est bien pour cette raison que des fondations culturelles sont créées. Elles hébergent leurs *moutons noirs". Il faut bien, au minimum, en faire des célébrités de l'art ou de la culture. C'est tout de même mieux qu'une institution de protection ou l'asile psychiatrique. Cerise sur le gâteau: des subventions publiques (taxes déguisées) et privées (dons et mécénat) peuvent y pleuvoir. Ainsi tout est pensé, tout est gain.

    Aux frontaliers de polluer, aux Suisses d'en payer les taxes.
    Aux Suisses de multiplier les efforts de dépollution. Mais...
    Le plus injuste pour les Suisses de campagne, c'est la circulation des pendulaires frontaliers. Ce sont des dizaines de milliers de voitures et gros camions - y compris des T.I.R - qui traversent quotidiennement mon village, sans observer le limitation des 50 km/h. En plus des risques élevés d'accidents mortels et de catastrophes écologiques si une citerne de produit chimique vient à se crasher dans une courbe au cœur du village. Plus banalement, elles nous gratifient très généreusement de son odorant diesel lourd et, sans catalyseurs, ces voitures françaises répandent de la fine poussière et une belle dose de dioxyde de carbone (environ 120 gr de poussière fine et grise par jour et par 100 m2). C'est bien plus qu'en pleine ville de Genève - Rampe Saint Georges par exemple.

    Il y a bien une autoroute de contournement et de liaison très pratique pour rejoindre les centres urbains et semi-urbains, elle ne sert qu'aux Suisses et aux Allemands qui eux, respectent notre besoin d'un peu moins de pollution. Ceux-là qui parlent l'une de nos quatre langues, acceptent de payer la vignette autoroutière. Ils nous comprennent. Mais les monolingues francophones sont imperméables à tout. Ils sont en pays conquis et ils nous insultent parce qu'on ne se laisse pas amorcer dans leurs rallies de circuit.

    Pourquoi les Verts n'exigent-ils pas le paiement de la vignette autoroutière aux véhicules français, auprès de leurs communes de domicile, ou bien le prélèvement à la source, pour cette vignette, en même temps que les impôts par leurs employeurs? Et pourquoi sont ils exemptés de l'obligation d'équiper leur véhicule de pot catalytique?

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