Sur le vif - Dimanche 13.10.19 - 14.49h
Cher Willy, je vous apprécie au plus haut point. Votre combat, celui de la paysannerie pour l'alimentation de proximité, la qualité des produits du terroir, le lien de confiance entre une population et ses agriculteurs, est juste et bon. Il est l'une des grandes batailles de notre époque, l'un des enjeux majeurs de nos sociétés européennes.
Votre candidature aux Etats, qui porte ces valeurs, va dans le bon sens. Juste dommage que l'actuel système écrase les voix minoritaires, les indépendants, les solitaires : ils sont pourtant le sel et la vie, dans l'ordre de l'engagement et des idées. Il faudra modifier en profondeur ce système, qui favorise les grégaires, les partis, les corporations, les associations, les courtisans, les grimpaillons. Vivent les solitaires, vivent les solaires, dans leur joie parfois désespérée !
Je dis donc "Vive Willy Cretegny", ouvreur de voies, candidat solide, plein de bon sens et d'humanité. Mais au même Willy, je dis "Arrêtez votre grève de la faim !". Ce procédé excessif me fait toujours peur, il joue avec la santé, avec la vie, qui sont des biens trop précieux. Je sais à peu près de quoi je parle. Je l'avais dit, exactement en ces termes, il y a quelques années, à Stéphane Valente, lors de sa grève de la faim contre les citernes de Vernier, autre combat honorable.
Genève a besoin d'un Willy Cretegny en pleine forme. Avec son sourire, sa bonne humeur, sa formidable vitalité. Genève et la Suisse ont besoin, plus que jamais, d'hommes et de femmes comme Willy Cretegny, surgis de la terre, respectueux des cycles, amoureux de l'environnement, sans pour autant jouer les Philippulus d'Apocalypse.
Alors, Cher Willy, je vous invite à manger une bonne assiette, avec un bon verre de rouge. Et à reprendre le combat. Le débat politique a besoin de vous.
Pascal Décaillet