Sur le vif - Dimanche 14.07.19
Je suis, comme on sait, totalement opposé à la politique menée par Emmanuel Macron. Opposé à son libéralisme économique. Opposé à la relation qu'il entretient avec les puissances financières cosmopolites, qui l'ont tant aidé à se hisser au pouvoir. Opposé à son européisme gravissime, en réalité une relation non avouée de vassalité par rapport à l'Allemagne.
Opposé, oui. Mais désolé, lors du défilé du 14 Juillet, on ne siffle pas le Président de la République. Quel qu'il soit. Il est le chef des Armées, c'est ainsi, c'est dans la Constitution. En vertu d'une très vieille tradition française, bien antérieure à la Révolution, qui veut que le commandement militaire suprême incombe, non au connétable, mais au souverain. C'est ainsi. C'est la tradition française.
On peut attaquer tant qu'on veut le chef de l’État dans le débat d'idées. Mais on ne siffle pas le détenteur suprême de l'épée, lorsque défilent devant lui les remarquables troupes de la Nation. Celles qui portent la mémoire de Valmy, Fleurus et Rivoli. Celles dont le sacrifice a tant de fois sauvé le pays.
Pascal Décaillet