Sur le vif - Samedi 08.06.19 - 11.34h
Nés à l'époque de Balzac et des Illusions perdues, promis à s'éteindre d'ici (au maximum) deux ou trois décennies, le métier et la fonction de journaliste auront vécu un peu plus de deux siècles.
Deux siècles, ça n'est pas si mal.
C'est mieux que conducteur de locomotives à vapeur (un peu plus d'un siècle). Mais c'est nettement moins que tant d'autres métiers, vraiment utiles au plus grand nombre, qui, eux, ont traversé les âges.
Mon arrière-grand-père, en Valais, était boulanger. Mon grand-père, instituteur. Mon père, ingénieur en génie civil. Ces trois métiers, utiles et concrets, survivront tous à celui auquel j'ai consacré tant de passion, toute ma vie, et aujourd'hui encore.
Peut-être ces métiers-là étaient-ils moins arrogants, moins persuadés d'être "indispensables à la démocratie", plus ancrés dans la vie réelle, plus en lien avec les gens de tous les jours.
Pascal Décaillet