Sur le vif - Mardi 27.11.18 - 12.52h
A la place de Pierre Maudet (où, Dieu merci, je ne suis pas !), j'aurais également décliné sèchement la "convocation" de Petra Gössi.
Quoi qu'on pense de l'affaire Maudet, qu'on souhaite ou non sa démission, je suis désolé, mais une présidente nationale de parti n'a absolument pas à envoyer publiquement, à la face de toute la Suisse, comme l'a fait Mme Gössi, un ordre de marche à un conseiller d'Etat en place, fût-il en déliquescence généralisée. Qu'elle le fasse, de surcroît, un mercredi, jour de séance du Conseil d'Etat, ajoute à l'incongruité.
D'une manière générale, nous accordons tous (je m'inclus dans le paquet) beaucoup trop d'importance aux relations de Pierre Maudet avec son parti. Nous accordons d'ailleurs beaucoup trop d'importance aux partis, en général. Ils seront de moins en moins, dans les décennies qui viennent, les moteurs de notre vie politique.
Je ne dis pas que Pierre Maudet doive rester. Je dis que la seule question de confiance, de nature à trancher le Noeud Gordien, est à poser au suffrage universel des citoyennes et citoyens de Genève.
En clair, je pense que Pierre Maudet doit choisir de partir. Et, s'il le souhaite, se représenter immédiatement derrière.
Pascal Décaillet