Sur le vif - Lundi 20.08.18 - 11.40h
J'éprouve, depuis vingt ans, la plus vive admiration pour Pierre-Yves Maillard, que j'ai nommé "Le meilleur de tous", dans un commentaire, il y a une quinzaine d'années. C'est un homme d'Etat et de conviction.
Mais je ne suis pas sûr que dévoiler son aspiration à devenir le premier syndicaliste de Suisse, alors qu'on est encore en poste dans un gouvernement cantonal, soit stratégiquement habile. L'intérêt avoué pour la fonction future sera de nature, qu'on le veuille ou non, à jeter une ombre sur l'action exécutive présente.
Être ministre cantonal est une chose. Être le patron de la première centrale syndicale du pays en est une autre. On peut exercer les deux fonctions successivement. Mais évoquer la seconde, alors qu'on est encore en plein dans la première, donne l'impression qu'on regarde déjà ailleurs, ce qui n'est jamais bon.
Pascal Décaillet