Sur le vif - Samedi 14.07.18 - 08.57h
La Suisse, en l'état, ne doit plus rien signer du tout avec l'entité en liquéfaction nommée "Union européenne". Le Conseil fédéral doit jeter au panier ses projets délirants "d'Accord institutionnel", dont personne ne veut. On ne signe pas avec des fantômes.
À Bruxelles, le château de cartes s'effondre. Depuis trente ans, on a procédé à l'envers. On a voulu construire d'en haut, juste avec la tête, avec des concepts abstraits de philosophes. On a fait passer les nations pour ringardes, dépassées. On a méprisé la voix des peuples.
On a secrété des galaxies de directives. On a grillé des millions de tonnes de kérosène pour balader des dizaines de milliers de ministres, de chefs d’État et de gouvernement, de fonctionnaires, d'un "Sommet" à l'autre. Jamais l'un de ces "Sommets" n'a accouché d'autre chose que du plus chétif des souriceaux.
Le château de cartes, pendant la guerre des Balkans, n'a jamais rien réussi. Il s'est juste aligné sur les positions historiques d'une Allemagne en pleine renaissance politique, diabolisant tout ce qui venait d'un camp, pour mieux sanctifier l'autre.
Il faudra, un jour, construire l'Europe. C'est notre continent, nous l'aimons. Mais pas comme cela. Pas comme depuis trente ans. Pas avec cette monnaie, qui n'est qu'un nouveau nom du Deutschmark.
Non. La nouvelle Europe devra se construire d'en bas. De nos racines à tous. De nos terreaux, nos terroirs. En respectant chaque peuple, chaque nation qui la composeront. Il faudra pour cela du temps, de l'écoute, du respect. Tout ce qui a si cruellement manqué à l'édifice actuel. Celui qui s'écroule.
Pascal Décaillet