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La France que nous aimons

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Sur le vif - Samedi 14.04.18 - 07.57h

 

La France n'a strictement rien à faire dans cette aventure. Deux siècles de politique arabe, intelligente et complexe, reposant sur la connaissance et le dialogue, ruinés par l'obédience atlantiste de Macron.

 

La politique étrangère de la France doit se décider à Paris, pas à Washington, encore moins à New York. Que Mme May joue les caniches de la Maison Blanche, comme en 2003 Tony Blair, est une chose. Mais Paris !

 

La France que nous aimons est fière et souveraine, elle n'a ni maître ni suzerain, elle détermine et conduit seule sa politique étrangère. Elle entretient avec le monde arabe, au-delà des idéologies, des rapports profonds de connaissance et d'amitié.

 

Ce matin, l'ombre de quelques hommes s'en vient aiguiser notre noire colère : Bonaparte et Champollion en 1798, Mendès France, les grands négociateurs français des Accord d'Evian (1962), de Gaulle bien sûr, et même encore MM Chirac et Villepin, en 2003.

 

Sans compter Jean Lacouture, génial biographe de Nasser, prodigieux connaisseur de deux siècles d'Histoire et de réseaux franco-arabes, en Afrique du Nord comme au Proche-Orient. Jean Lacouture, que j'ai eu si souvent l'honneur d'interviewer.

 

Ce matin, je repense à mon article "Ma Colère", publié dans la Revue Choisir, chez mes amis jésuites, au printemps 2003, le jour de la catastrophique expédition américaine sur l'Irak, mère de tant de malheurs.

 

La France que nous aimons ne s'aligne pas servilement sur la cause des puissants. Elle a sa voix propre. M. Macron, en emboîtant le pas des faucons américains et de leur 51ème Etat, vous venez de commettre une faute politique. Avoir été l'assistant d'un philosophe ne saurait vous dispenser d'ouvrir des livres d'Histoire.

 

Pascal Décaillet

 

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