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En être, ou ne pas être

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Commentaire publié dans GHI - 17.01.18

 

Il y a, dans le Forum de Davos, quelque chose de fascinant. Non qu’il existe, il en a bien sûr le droit. Non qu’il concentre, l’espace de quelques jours, une galaxie de pointures rappelant les plus étincelants bottiers de Milan. Non qu’il rayonne, depuis tant d’années, par une singulière légitimité auto-proclamée, dépassant de loin celle de toute réunion privée, ou mondaine, sur la planète. Rien de tout cela, non, non, non.

 

Ce qui stupéfie, c’est l’empressement des politiques, au plus haut niveau de la Confédération, à vouloir à tout prix paraître dans ce cliquetis qui brille et virevolte. En être, ou ne pas être ! A cet égard, il était particulièrement choquant d’entendre, sur une onde publique, un confrère déclarer que notre Président, Alain Berset, allait tout faire pour obtenir un entretien avec Donald Trump.

 

Choquant, parce que le Président des Etats-Unis a choisi de venir sur territoire suisse. A ce titre, c’est à lui, comme n’importe quel autre chef d’Etat, d’annoncer sa venue à M. Berset, et de solliciter un entretien, même de simple courtoisie, avec lui.

 

Mais l’inverse, Alain Berset accourant vers Donald Trump au milieu des pingouins dans les cocktails, voilà qui confirme Davos comme un îlot entre ploutocrates, indifférents aux nations et aux convenances, agissant, partout sur la planète, comme bon leur semble. Parce qu’ils seraient au-dessus des lois. Nous, les Suisses, sommes citoyennes et citoyens d’un tout petit pays. Mais tous, nous tenons à son honneur, surtout face aux géants, dans le concert des nations.

 

Pascal Décaillet

 

 

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