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Destin commun

 

Sur le vif - Mercredi 01-11-17 - 04.11h

 

Le socialisme, un dogme ? Je veux bien. Mais pas plus, au fond, que le libéralisme, avec sa sanctification du marché, son rejet de l'État, son indifférence aux solidarités, son obsession de la réussite individuelle.

 

Le socialisme a échoué ? Je veux bien.

 

Le libéralisme aussi.

 

Toute ma vie, j'ai été partisan d'une troisième voie. Conservatrice, sociale, humaniste. Dans l'ordre politique, elle passe par un État fort. Régulateur, solidaire, imaginatif, redistributeur.

 

Un État, non comme Providence. Mais comme construction commune, jamais acquise, toujours recommencée, dans des territoires délimités par des frontières. Avec des lois, une puissante participation du peuple pour les créer, une mémoire partagée, mais aussi des émotions, des valeurs communes.

 

Cela ne passe pas par une universalité planétaire, abstraite. Mais par l'horizon délimité d'un destin commun.

 

En allemand, cela s'appelle Gemeinschaft. En traduction libre, je parlerais d'un trésor et d'une émotion partagés.

 

Les universalistes ne peuvent rien entendre à cela. Je les laisse à leurs Lumières blafardes. À la glaciale surdité de leurs géométries.

 

Pascal Décaillet

 

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