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Les indignés de la 25ème heure

 

Sur le vif - Vendredi 25.01.13 - 11.11h

 

Je suis révolté, comme tout le monde, par la décision de la Commission des États sur les primes surévaluées. Mais ne suis pas dupe, une seule seconde, de l'aubaine que constitue pour certains politiques - en surjouant l'indignation - cette malheureuse décision.

 

Ces indignés de la 25ème heure, qu'ont-ils mis en oeuvre, concrètement, pour éviter ce vote majoritaire des commissaires ? On sait la Commission des États, légendairement, sensible aux pressions. Nos indignés, leur lobbying à eux, sont-ils suffisamment montés le faire, à Berne ? La politique n'est pas affaire de morale, ni de pleurnicheries, mais de rapports de force. Aussi difficile à accepter soit son vote, il n'en demeure pas moins que la Commission de la Santé du Conseil des Etats est un organe souverain de notre démocratie. Plutôt que de pleurer, il faut s'employer à renverser le vote, au moment du plénum. Ce ne sera pas facile.

 

Pour le reste, il y a hélas beaucoup de gesticulations. Un conseiller d'Etat, à Genève, qui en fait un peu trop dans le registre de la colère. Son homologue, sur Vaud, fidèle à lui-même. On accordera davantage de crédit à MM Buchs et Poggia: eux, au moins, se battent tous les jours de l'année, y compris hors caméras, pour la défense des assurés.

 

Il y a un populisme de droite. Il y a un populisme de gauche. Il y a, oh oui, un populisme du centre. Et il y a, plus que tout, un pénible populisme de l'indignation.

 

 

Pascal Décaillet

 

 

 

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