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La République - La naphtaline

 

Sur le vif - Dimanche 13.01.13 - 14.04h

 

La question d'autoriser ou non le mariage homosexuel, comme d'ailleurs la question d'autoriser ou non quoi que ce soit, appartient aux organes de la République. Les communautés spirituelles peuvent bien sûr donner leur point de vue, c'est bien le moins dans un Etat de libre expression. Elles peuvent tenter de faire pression, organiser des manifs, aucun problème.


Mais la décision appartient à la République, au travers de ses organes ou de ses institutions. Ici, une majorité parlementaire. Là, une majorité du suffrage universel. Cela dépend des systèmes. Mais le dernier mot à la République, ou si on préfère à la communauté organisée des citoyens. Et à nul autre.


Et c'est un chrétien, un catholique, qui signe ces lignes. Peut-être estime-t-il, à l'instar du Cardinal Martini qu'il a interviewé en 1996 alors que ce dernier était archevêque de Milan, et dont il a assurément lu tous les livres, que les priorités de l'Eglise du 21ème siècle sont éventuellement à chercher ailleurs que dans les préceptes de morale sexuelle.


Bref, si j'étais à Paris, je n'irais pas à cette manif. Vous me direz que je ne vais jamais à aucune manif. Ce qui est parfaitement exact. Brailler dans la rue n'a jamais été mon genre. Mais c'est une autre histoire.

 

Je fais partie des catholiques profondément républicains. C'est parfaitement compatible. Il suffit d'avoir lu Léon XIII, savoir ce que signifie historiquement le Ralliement, connaître Rreum Novarum (1891). Mais aussi, savoir mettre chaque chose à sa place. D'un côté, les affaires de l'Etat. De l'autre, celles des commuanutés spirituelles. Il y a - et il doit y avoir - de la place pour tout le monde. Il suffit d'ouvrir son esprit. Et peut-être aussi, accessoirement, les fenêtres. Quand l'odeur de la naphtaline est un peu trop pesante.

 

 

Pascal Décaillet

 

 

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