Sur le vif - Mercredi 18.01.12 - 16.24h
Un Conseil fédéral peuplé de gentils représentants du Mittelland, sans la moindre sensibilité de l'Arc lémanique (eh oui, hélas, PYM fut recalé), vient de prendre l'ahurissante décision d'exclure la traversée du lac, à Genève, de son message, adopté aujourd'hui, sur le réseau des routes nationales. C'est un grave échec pour Genève, mais aussi pour nos amis vaudois et français, nos compagnons de routes, de tunnels et surtout de bouchons sur un réseau de plus en plus saturé qui eût évidemment exigé que Genève fût doté d'un véritable périphérique. Donc, d'une traversée du lac.
A juste titre, les présidents des gouvernements vaudois et genevois, MM Broulis et Unger, protestent vivement, cet après-midi, contre ce scandale. Mais des questions se posent. Que fait notre délégation genevoise à Berne ? Quelle lobbysme ont actionné nos onze du National et nos deux des Etats ? Ce dossier a-t-il suffisamment été mis en œuvre, en synergie, de la part de Genève ? En un mot, notre canton existe-t-il, simplement, à Berne ?
Au niveau national, on demeure frappé par le provincialisme du Conseil fédéral, sa méconnaissance totale des axes de communication autour de Genève, de la nécessité de les étendre, de leur donner une cohérence. Ces sept intendants de grasses terres de notre arrière-pays n'ont aucune idée de Genève, qu'ils considèrent au mieux comme un folklorique et lointain Finistère, au pire comme un vaudeville permanent. A leur décharge, il faut bien reconnaître que nous leur offrons, ces temps, sur plateau d'or, de quoi alimenter l'hypothèse no 2.
Pascal Décaillet