Coup de Griffe - GHI - 02.11.11
Il y a quelques jours, dans le « Matin », l'avocat Charles Poncet attaquait sans ménagement, et avec le talent pamphlétaire qui est le sien, le président 2010 du Conseil d'Etat genevois. Ce dernier, à la TSR, l'avait qualifié de « traître à son pays », parce qu'il avait défendu les intérêts libyens dans l'affaire Kadhafi. Il s'agit là, véritablement, d'une affaire personnelle, entre deux hommes. D'où une certaine stupeur lorsque le secrétaire général adjoint du magistrat, un homme payé par les deniers de la République, déclare à la presse que son conseiller d'Etat « laisse Monsieur Poncet à ses fonds de corbeilles ». Depuis quand un commis administratif de l'Etat peut-il, en fonction, porter des jugements de valeur sur des citoyens ? Est-il payé pour servir la République ? Ou le blason personnel de son patron ?
Pascal Décaillet