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Carouge : décision ahurissante

 

Sur le vif - Vendredi 21.10.11 - 15.04h

 

La décision du Municipal de Carouge d'indemniser les magistrats exécutifs non-réélus est certes légitime, puisqu'elle est issue d'une majorité des élus du peuple (14 oui, 12 non, 2 abstentions). Mais elle n'en est pas moins ahurissante. Elle est une négation de ce qui fait l'essentiel de la politique : la prise de risque. Un mandat est un mandat. S'il est rétribué, il doit l'être exactement pendant le temps où il est exercé. Ni avant, ni après. Si le peuple, un jour, ne veut plus de vous, c'est sûrement très triste, difficile à avaler, un sale coup pour le moral et pour l'ego. Tout cela, oui. Mais enfin, ça n'est pas encore une clause d'indemnisation.

 

Le mandat politique, par essence, est à durée déterminée. Il ne doit faire l'objet d'aucune garantie, ne pas être assimilé à un emploi, même si son traitement est déterminé dans une échelle de salaire. Il s'agit d'un pacte, pour une législature, d'un homme ou d'une femme avec le peuple. Ça n'est pas un contrat de travail.

 

Indécentes d'ailleurs, plus souvent qu'on n'imagine, les vraies raisons pour lesquelles tel magistrat se cramponne à son poste. Des histoires de retraite ou de deuxième pilier, parce qu'il faut payer telle pension alimentaire ou telle maison, bref des raisons qui n'ont rien à voir avec l'intérêt supérieur de l'Etat. Ce genre de considérations, légitimes dans les questions d'emploi et de carrière professionnelle, ne devrait pas avoir sa place dans les affaires de la République.

 

Pascal Décaillet

 

 

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