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Course aux Etats : un espoir pour la droite

 

Sur le vif - Mardi 28.06.11 - 11.22h

 

La décision de la droite genevoise (Entente + UDC) de partir unie, derrière Yves Nidegger, pour la Cour des Comptes le 18 septembre, et de soutenir en contrepartie un ticket Lüscher-Barthassat aux Etats le 23 octobre, est à saluer. Elle est une décision raisonnable, stratégique, ambitieuse, à considérer comme un premier pas vers un long terme, qui sera à construire patiemment. Pour la première fois, si chacun tient sa parole, la machine à perdre pourrait bien être enrayée. Il faut rendre hommage, ce matin, tout particulièrement, à ceux à qui cette décision a beaucoup coûté : démocrates-chrétiens centristes, chrétiens-sociaux, pour qui il n'est pas évident, même en pure Realpolitik, d'accorder un soutien à l'UDC. Ou encore, ex-radicaux du PLR qui combattaient, ce printemps encore, l'idée d'une droite élargie, et semblent avoir un peu évolué.

 

Ce matin, pour la première fois, Madame Maury Pasquier et Monsieur Cramer peuvent commencer à se faire quelques soucis. L'un des deux, peut-être, le 23 octobre, pourrait ne pas être reconduit avec cette douillette automaticité que leur promettait la machine à perdre de la droite. Du coup, Genève, canton majoritairement à droite, pourrait équilibrer sa représentation dans une Chambre dont tout connaisseur de la vie fédérale mesure l'importance capitale. Oh, rien n'est encore fait, les ferments de dispersion internes à la droite genevoise peuvent renaître, exploités par une gauche habile, et qui n'aurait pas à se gêner de l'être. Mais enfin, après les décombres de ce printemps, un heureux signal est donné. A Genève comme sur le plan fédéral, le PLR (en tout cas) et l'UDC sont d'accord, dans les votes, sur beaucoup plus d'objets que certains radicaux atypiques de Genève ne veulent nous faire croire. En matière financière, fiscale, ils sont même très proches. Ils partagent la même conception de l'individu, de la liberté, de la responsabilité. Ça n'est certes pas tout. Mais, face à l'ennemi commun (la gauche), ça n'est pas rien.

 


Et puis, la politique, ce sont des personnes : les visages qui vous aurez sur vos affiches cet automne. Face au duo Maury Pasquier / Cramer, commence, visuellement, à naître la possibilité d'un Lüscher / Barthassat. C'est-à-dire de deux des sortants ayant, au National, le meilleur bilan. Avec, derrière eux, une stratégie d'union cohérente, à mille lieues de la lunaire singularité Jobin de 2007. Nous sommes là dans un scénario où les chances de Reconquista, même partielle, au Stöckli, commencent à devenir crédibles. C'est encore loin d'être fait, il y encore quatre mois de combat. Mais la première pierre, aujourd'hui, est posée.

 

Pascal Décaillet

 

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