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La Sainte Messe

 

Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Lundi 11.04.11

 

Ils peuvent se regarder dans la glace, en héros, les gens de la Soupe : à six, à sept, pendant une heure et demie, ils se sont acharnés sur Céline Amaudruz. Face à la mitraille, la jeune présidente de l’UDC genevoise n’a strictement jamais pu commencer une phrase. La durée de vie de sa prise de parole devait être en moyenne de trois secondes, avant de se faire interrompre.

 

Depuis des années, la Soupe est une machine de guerre anti-UDC. Des orgues de Staline, militantes, orientées, dénuées du moindre humour, juste tirer, dans le même sens, toujours. Et au plus haut niveau de la SSR, on ne dit rien. On laisse faire. Soit de l’incompétence crasse, soit une silencieuse complicité, venant des mêmes qui ont refait l’émission Arena pour qu’elle soit moins polarisée. Dans les deux cas, c’est un scandale.

 

Certes, Céline Amaudruz parlait trop vite, respirait à contresens. Mais la violence d’un tel acharnement, on n’en a jamais vu le centième lorsqu’il s’agissait, au Salon du Livre, de recevoir le copain Robert Cramer. Ou lorsqu’on a, face à soi, un Luc Recordon, un Pierre Maudet ou un Dick Marty. Le sénateur tessinois, c’est religieusement qu’on l’a écouté. Parce qu’il représente le Bien. La Morale. Deux poids, deux mesures. Sous le couvert de l’humour, la militance la plus engagée. Flütsch a gagné : même quand il n’est pas là, la bonne parole irradie la Sainte Messe du dimanche.

 

Pascal Décaillet

 

 

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