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Impair et passe

 

Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Lundi 04.10.10

 

Madame la Chancelière, vous êtes  bien brave de porter le chapeau dans l’affaire des funérailles de l’évêque. Monsieur Mark Muller, bien brave aussi d’affronter la presse pour d’autres, mercredi dernier. La vérité n’est pas celle qu’on nous dit : elle ne relève ni du couac, ni de l’oubli.

 

Le lendemain de la fameuse absence, se tenait le repas de l’Association des Communes Genevoises. A cette occasion, plusieurs maires ont demandé des explications à une conseillère d’Etat. Il leur fut répondu que Genève était une République laïque, avec régime de séparation. Donc, volonté délibérée, assumée. Et non un couac.

 

Pourquoi, en trois jours, le Conseil d’Etat est-il passé de la posture laïque revendiquée à la thèse de l’oubli ? Réponse : parce lundi, il y eut, dans ces mêmes colonnes, dénonciation. Mais aussi parce que beaucoup de téléphones, de dimanche à mercredi, ont sonné. A quoi s’ajoute, en fin de semaine, la découverte du règlement du protocole.

 

Ce qui est gênant, c’est le manque de courage du gouvernement. La raideur laïque eût été une explication, elle n’aurait pas manqué d’allure, avec ses relents de Garde noire et de fierté hussarde. Mais la thèse de l’oubli technique manque singulièrement de dignité. Il eût été plus simple de dire : « L’évêque, on s’en fout, et ce samedi-là, il faisait si beau ».

 

Pascal Décaillet

 

 

 

 

 

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