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Rester, partir

 

Chronique publiée dans la Tribune de Genève - Jeudi 30.09.10

 

Donc, Boris va rester. Ou plutôt Boris va partir. Enfin, disons que Boris partira tout en restant. Ou restera tout en partant. Elle n’est pas toujours simple, la vie, il y a ceux qui vont et viennent, il y a les vraies ruptures et les faux départs, les copains qu’on salue et ceux qu’on ignore, l’année des adieux et les aubes qui renaissent.

 

Boris, c’est M. Drahusak, un homme charmant. Tellement attachant que son chef, Patrice Mugny, ne peut se résoudre à s’en séparer. D’autant que Boris aimerait bien le poste de Patrice, il y a bien des copilotes qui tombent raides dingues du cockpit, des califes et des vizirs, des régents et des maires du palais. Elle n’est pas simple, la vie.

 

Normalement, pour faire campagne, Boris devrait quitter le cockpit, quelques mois. S’éloigner de Patrice. Sami l’a bien fait, lui. Mais Boris et Patrice, c’est plus compliqué. Plus noué. A ce niveau de copilotage, l’un sans l’autre, on serait déboussolé. Le Pôle magnétique. Alors, Patrice et Boris ont eu une idée : Boris ne sera plus directeur, mais « conseiller ». il partira, tout en restant.

 

« Conseiller », et non plus directeur ! Caramba, Manuel, vous n’y aviez pas pensé, pour Sami ? C’est pourtant élémentaire. Un jeu de présence et d’absence, d’être et de néant, de ficelle et de pigeon. Et les pigeons, dans l’histoire, c’est nous.

 

Pascal Décaillet

 

 

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